Ituri : des civils tués à Djugu, Zaïre et CODECO toujours en mode attaque et représaille

Attaque et représailles, CODECO et Zaïre, des mots qui rongent encore Djugu juste 24 heures après la signature du protocole d’accord d’Aru 2 entre les groupes armés locaux élargi aux chefs coutumiers et leaders communautaires tenu du 23 au 28 juin 2025.

Tout à commencé au village Masumbuko en secteur de Walendu Tatsi, la nuit du 29 au 30 juin, où Zaïre est accusé d’avoir tué 2 civils avant que CODECO ne réponde aussi par la tuerie de 2 personnes au village Bapu, de la chefferie de Bahema Nord.

Zaïre, le pionnier

Les victimes de Masumbuko sont deux jeunes gens dont un finaliste qui était en préparation des examens d’État, regrette la société civile du secteur de Walendu Tatsi qui sollicite des enquêtes pour arrêter cette hémorragie sanguinaire à Djugu.

« À Masumbuko, le groupe armé Zaïre venu de Gazba groupement Buku en chefferie de Bahema Nord, a signé une incursion et a tué 2 jeunes dont un collecteur répondant au nom de Germain et un finaliste de l’institut Masumbuko âgé de 22 ans. Nous regrettons la tuerie devenue comme un jeu de ping-pong dans cette région », déclare Paul Mandro, le répondant de la société civile de Walendu Tatsi.

CODECO, en réacteur !

En chefferie de Bahema Nord pendant ce temps, ce sont aussi deux civils dont une fille qui, pour leur tour, ont été tués par CODECO. Une pratique de provocation que condamne le chef de cette entité coutumière qui appelle à ces deux groupes armés leur accord signé récemment à Aru.

Pilo Mulindro rappelle qu’en cas d’attaque ou provocation de X par Y, seul l’État congolais est censé agir pour rétablir l’ordre tel que prescrit dans leur document final d’Aru 2.

Il faut rappeler que les 6 groupes armés locaux qui étaient présents d’Aru, ont, dans leur communiqué final, exigé au gouvernement de paix de bien vouloir engager en dialogue avec tous les ituriens exilés en Ouganda pour renforcer la cohésion et la paix en Ituri. Pour eux, cette démarche pourra davantage croire la cohabitation entre ituriens pour le vivre ensemble. Loin de là, ils exigent aussi la libération de tous leurs membres détenus dans diverses prisons de la province.

Rédaction