Mambasa-centre, chef-lieu du territoire portant le même nom, se trouve être privé du courant électrique depuis presqu’un et demi. Les conditions de vie de la population sont affectées et la criminalité frappe à la porte car l’obscurité est un facteur clé pour l’insécurité.
Ce manque du courant n’est pas passé inaperçu au sein de la communauté locale. C’est la cas des Bila/Tundana qui tire la sonnette d’alarme ce lundi 30 juin 2025. Des informations à notre possession font état d’une gestion opaque de la centrale photovoltaïque inaugurée en novembre 2024 par le gouverneur de la province de l’Ituri, lieutenant général Luboya N’kashama.
« Ça fait plus d’un mois et demi que Mambasa-centre est sans électricité. Cette centrale photovoltaïque financée par PNUD devrait servir notre population mais aujourd’hui elle est toujours gérée en distance en Ouganda sans technicien local pour intervenir en cas de panne », déclare Clément Shaffy, un notable de la communauté Bila/Tundana dans un ton ferme.
Des hôpitaux, commerces, des services publics,…, affectés
Sur place à Mambasa, ce sont des pleurs chaque jour car des activités socio-économiques de certains habitants voire des hôpitaux sont touchées négativement par cette problématique du courant électrique.
« Cette coupure affecte gravement notre quotidien. Le commerce fonctionne difficilement, les centres de santé et les écoles sont perturbés. L’insécurité augmente du jour le jour à cause du manque de l’éclairage public », poursuit notre interlocuteur qualifiant d’une « marginalisation inacceptable » la pratique adoptée par le gestionnaire de cette centrale photovoltaïque qui ne veut pas user de la main d’oeuvre locale pourtant avec de l’expertise.
Ses vœux auprès des autorités et des gestionnaires :
1. Une explication claire sur la panne actuelle, ses causes, et les délais de rétablissement du courant,
2. Un engagement formel à impliquer les ressources humaines locales dans la gestion technique de la centrale,
3. L’ouverture d’un dialogue transparent avec les communautés locales pour améliorer la gouvernance de cette infrastructure d’intérêt public.
La communauté Bila/Tundana dit rester disponible pour tout échange constructif, mais déclare : « Nous ne pouvons plus accepter que le silence et la dépendance dominent la gestion d’un bien qui appartient au peuple de Mambasa ».
Rédaction











