Ce vendredi soir, aux environs de 19h45, sur l’avenue Kiboko, dans le quartier Mikeno (commune de Goma) en ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, des hommes armés ont ouvert le feu à bout portant sur trois jeunes garçons qui se trouvaient dans une maison servant de lieu de téléchargement de films et de musique.
Parmi eux, se trouvait le vidéographe et artiste musicien Dieu Merci Black, plus connu sous le nom de DM Black, qui a rendu l’âme sur le champ.
Selon les informations recueillies par lesvolcansnews.net, les assaillants, qui seraient arrivés à moto, ont ciblé froidement le jeune artiste devant la porte de sa parcelle avant de prendre la fuite.
Des témoins sur place parlent d’une attaque délibérée, menée avec une extrême précision et une brutalité choquante. Deux autres jeunes qui l’accompagnaient ont été grièvement blessés et transportés d’urgence dans une structure médicale de la place pour des soins appropriés. Leur état reste critique, selon des sources hospitalières.
Une autre version, relayée par des riverains, évoque une attaque survenue alors que la victime se trouvait dans une maison de téléchargement, très fréquentée par les jeunes du quartier.
DM Blacka commençait à se faire un nom dans le paysage audiovisuel et artistique de Goma, notamment par ses clips musicaux et ses collaborations locales. Sa mort brutale a plongé la communauté artistique de la ville dans la consternation, mais aussi dans la colère. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes expriment leur ras-le-bol face à une insécurité qu’ils jugent hors de contrôle.
« Trop, c’est trop ! On ne peut pas continuer à vivre dans une ville où chaque jour on enterre des innocents. Que fait l’État ? », peut-on lire dans un message largement partagé sur X (ex-Twitter).
Ce meurtre survient moins de 24 heures après un autre crime similaire : dans la soirée du jeudi 26 juin, une femme a été abattue par balle dans une zone du nord de Goma, actuellement sous influence du mouvement rebelle M23-AFC. Deux assassinats en deux jours, dans des circonstances quasi identiques, qui alimentent un climat de peur et d’indignation au sein de la population.
Face à cette recrudescence de la violence urbaine, les appels à des mesures urgentes se multiplient. Les organisations de la société civile, les artistes, les jeunes et plusieurs leaders communautaires exigent un renforcement immédiat de la sécurité dans les quartiers périphériques de la ville.
À ce stade, aucune arrestation n’a été signalée, et l’identité des auteurs reste inconnue.
La Rédaction