Ituri : Dialogue entre groupes armés locaux à Aru, des attentes jaillissent

Des attentes du dialogue intergroupes armés locaux ténu de Aru, continuent à surgir au sein de la communauté iturienne. Ce mardi 24 juin 2025, le comité associatif résolu pour la défense des droits humains COARDHO/Djugu s’en intéresse.

Son coordonnateur pense qu’à l’issue de ces assises, il serait souhaitable que le gouvernement prenne en charge ces groupes armés comme des réservistes pour les uns et étudier des modalités d’intégrer les autres dans l’armée. Ngabu Ngandru Benjamin veut voir ce dialogue être le dernier dans lequel CODECO et Zaïre trouveront un chemin commun pour mener à bon port la cohabitation pacifique entre les Lendu et les Hema de Djugu.

Le commissaire supérieur principal Richard Mbambi Kitabakulu, administrateur policier du territoire d’Aru qui accueille ces assises de 5 jours soit jusqu’au 27 juin, argumente que seul le parler ne suffit pas au sein de cette activité mais il faut plutôt désarmer les cœurs pour une paix durable.

Du côté de la jeunesse de l’Ituri, l’on qualifie ce dialogue d’un déséquilibré car aucune structure membre du conseil provincial de la jeunesse n’y est participante pourtant plusieurs éléments de groupes armés sont majoritairement jeunes.

Pour Deogratias Bungamuzi Kukwabo, seule l’opération militaire suffira contre ces milices car les échecs des précédents dialogues sont les vraies preuves de la non prise de conscience de la part des rebelles.

« Pour moi, le dialogue ARU 2 illustre une approche politique déséquilibrée et dangereusement déconnectée des réalités locales. En écartant la jeunesse, pourtant principale victime et actrice des dynamiques de paix en Ituri, les organisateurs ont violé l’esprit et la lettre de la résolution 2250 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui reconnaît le rôle crucial des jeunes dans la prévention des conflits et la consolidation de la paix. Exclure cette frange majeure de la population, c’est nier leur résilience, leur expérience du terrain et leur capacité à proposer des solutions viables », a-t-il pensé dans un communiqué d’indignation parvenu à notre rédaction.

Nickson Manzekele