Depuis l’aube de ce mardi 24 juin, des affrontements opposent des jeunes patriotes Wazalendo aux rebelles du M23/AFC dans la localité de Cirunga, en territoire de Kabare, dans la province du Sud-Kivu.
Selon les informations recueillies par LesVolcansNews.net, la situation à Cirunga reste extrêmement volatile, les échanges de tirs se poursuivant malgré les efforts des communautés locales pour se mettre à l’abri.
Parallèlement, en territoire de Masisi (Nord-Kivu), la résistance populaire dite Wazalendo a tendu une embuscade à Kilambo, dans le groupement de Buabo. Bilan : trois combattants du M23 et de ses alliés capturés alors qu’ils tentaient de rejoindre leurs positions dans la localité de Ngwati.
Une source sécuritaire locale, ayant requis l’anonymat, a confirmé que « l’embuscade a été montée après la détection d’un déplacement suspect de ces éléments venus de la colline de Kasopo, d’autres depuis Nyabyondo, en direction de Masisi-centre ».
Des mouvements perçus comme un prélude à une attaque coordonnée contre les positions des Wazalendo dans plusieurs villages du groupement de Buabo, selon des sources civiles indépendantes.
Muhoozi jette de l’huile sur le feu : “L’Ouest de la RDC m’appartient par droit de naissance”
Au même moment, les propos controversés du général Muhoozi Kainerugaba, chef des armées ougandaises et fils du président Yoweri Museveni, alimentent les tensions entre Kinshasa et Kampala.
De retour d’une visite à Kinshasa où il a rencontré le président Félix Tshisekedi, Muhoozi a surpris par une série de déclarations belliqueuses publiées sur le réseau X (anciennement Twitter).
« Le Dieu Tout-Puissant m’a confié de lourdes responsabilités. J’accepte ce droit de naissance […] sur l’Ouest de la RDC. L’empire des Bachwezi allait jusqu’à l’Atlantique », a-t-il écrit, revendiquant ainsi une autorité historique imaginaire sur l’Est congolais.
Muhoozi n’a pas manqué de réaffirmer publiquement son allégeance à Paul Kagame, président du Rwanda, dans des termes ouvertement menaçants :
« Il reste mon héros. Quiconque prétend que j’ai été en désaccord avec lui aura affaire à moi. »
Ces propos ont été accueillis avec indignation dans plusieurs cercles diplomatiques à Kinshasa, d’autant plus qu’ils interviennent à peine 48 heures après une rencontre officielle avec le président Tshisekedi. Un véritable camouflet diplomatique, selon certains analystes.
Escalade redoutée dans la région des Grands Lacs
La conjonction entre les manœuvres militaires sur le terrain, l’implication présumée de puissances voisines dans la rébellion du M23, et les déclarations expansionnistes du général ougandais font craindre une détérioration rapide de la situation sécuritaire dans les Kivu et au-delà.
La Rédaction
