« Ils organisent des bandits pour saboter nos efforts », dénonce Julien Katembo.
En ville de Goma, la situation sécuritaire s’est sensiblement améliorée ces dernières semaines, selon Julien Katembo Ndalieni, maire de la ville sous l’administration de l’AFC-M23. Il se félicite notamment de l’éradication du tristement célèbre phénomène des « 40 voleurs », un groupe criminel qui, selon ses propos, « a fait souffrir la population durant plusieurs mois lors de l’État de siège ».
Cependant, cette amélioration est loin d’être totale. Le maire pointe du doigt une série d’actes qu’il qualifie de « sabotage » orchestrés, selon lui, par des acteurs liés au régime de Kinshasa.
« Cela ne plaît pas au régime de Kinshasa », accuse-t-il.
« Ils organisent des bandits pour saboter nos efforts. Hier, nous avons vu ce sabotage au niveau du rond-point Mutinga où on a tiré sur des gens en pleine journée, et le soir on a tué un Chef d’avenue au quartier Kasika ».
Julien Katembo attribue la persistance de cette insécurité à la distribution anarchique d’armes à feu à des civils non formés avant l’arrivée de l’AFC-M23 à Goma. Il appelle les derniers éléments FARDC et Wazalendo qui se cacheraient encore parmi la population à se rendre.
« Ceux qui refusent de déposer les armes seront traqués et subiront la rigueur de la loi », a-t-il martelé lors d’une interview accordée à la presse ce samedi 21 juin 2025.
Malgré une certaine accalmie, la ville de Goma continue de faire face à des menaces persistantes. Les habitants rapportent des incursions armées dans les ménages, des braquages de shops, des fusillades en pleine journée et des cambriolages répétés, notamment dans les quartiers périphériques.
Un rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), couvrant la période du 1er au 31 mai 2025, confirme une baisse relative de la criminalité dans la ville de Goma et dans le territoire voisin de Nyiragongo, deux entités sous contrôle de la rébellion AFC/M23. Cette diminution est notamment attribuée aux opérations de bouclage menées par les nouvelles autorités, même si ces actions ont conduit à de nombreuses arrestations.
La population, bien que soulagée par le recul de certains groupes criminels, reste sur ses gardes, redoutant que les tensions politiques entre les différents acteurs armés ne ravivent une insécurité encore trop présente dans la région.
La Rédaction










