Un appel pressant a été lancé par la société civile forces vives du Maniema pour la réhabilitation du tronçon ferroviaire Likeri-Lokenye, long de 30 kilomètres, actuellement en état de vétusté avancée, dans le territoire de Kibombo, au centre-est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Le président de l’antenne locale de la société civile, Pascal Kalonda, a exprimé sa vive inquiétude face au délabrement alarmant de cette infrastructure vitale pour le transport dans la région.
« Le rail de la SNCC sur le tronçon Likeri-Lokenye se trouve présentement dans un état de délabrement avancé. En certains endroits, les deux rails sont submergés par du sable déposé par les eaux de ruissellement, ce qui est à la base de plusieurs cas de déraillement des trains de la Société Nationale des Chemins de fer du Congo », a-t-il déploré à nos confrères de l’ACP
Outre le mauvais état de la voie, la dégradation volontaire par certains habitants accentue le problème. Selon Kalonda, des villageois de Lokenye, situé au PK 232 de Kindu, démolissent les traverses des rails pour se procurer du bois servant à la fabrication artisanale d’outils agricoles comme les machettes et les houes. Une situation qui, selon lui, se fait dans l’indifférence totale de l’administration locale.
« Il est inacceptable que des citoyens détruisent une infrastructure d’intérêt national pour des raisons personnelles, sans aucune crainte de sanctions », a-t-il dénoncé.
Face à cette situation critique, le leader de la société civile a sollicité l’intervention urgente du gouvernement provincial afin de procéder à la réhabilitation de ce tronçon ferroviaire. Il estime que cette action est indispensable pour garantir la sécurité des usagers et éviter de nouveaux cas de déraillements, devenus récurrents dans cette zone du Maniema.
« La réfection de la voie ferrée Likeri-Lokenye doit être une priorité. Il en va de la vie des passagers et de la continuité des activités économiques dans la région », a insisté Pascal Kalonda.
La voie ferrée de la SNCC reste l’un des rares moyens de transport accessibles dans plusieurs zones enclavées du Maniema. Sa dégradation compromet non seulement la mobilité des personnes et des biens, mais aussi le développement socio-économique de toute la province.
La rédaction