RDC : La Force navale des FARDC rejette les accusations d’agression du bourgmestre de Barumbu

La Force navale des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) a catégoriquement rejeté les accusations portées contre ses militaires par le bourgmestre de la commune de Barumbu, Christophe Lomami.

Dans une déclaration relayée par Radio Okapi ce jeudi 12 juin, le major Dieudonné Kasereka, porte-parole de l’état-major de la Force navale, a qualifié ces allégations de « totalement fausses et dénuées de tout fondement ».

Les accusations du bourgmestre font suite à un incident survenu le 4 juin, lors d’une inspection dans sa commune.

Christophe Lomami avait affirmé avoir été victime d’une agression violente par des militaires alors qu’il tentait de stopper la construction d’un hangar sur une voie publique. Il a accusé les soldats de l’avoir tabassé, séquestré et humilié publiquement, ainsi que ses gardes du corps.

Réagissant à ces déclarations, le major Kasereka a précisé que les vidéos partagées par le bourgmestre sur les réseaux sociaux n’apportaient aucune preuve tangible de violence ou d’agression. Selon la version officielle de la Force navale, l’incident a eu lieu lorsque le bourgmestre, sans s’identifier, a donné ordre à ses policiers de saisir du matériel appartenant à des soudeurs civils, qui travaillaient à la sécurisation des installations de l’état-major.

Cette initiative aurait provoqué une opposition des militaires en faction, mais aucun acte de violence n’aurait été commis, affirme l’armée. Le bourgmestre aurait quitté les lieux sain et sauf, selon la même source.

Face à ces accusations qu’elle juge irresponsables, la Force navale a exprimé sa vive inquiétude. Elle a souligné que de tels propos risquent d’attiser des tensions entre policiers et militaires, nuisant à la coordination et à la sécurité publique. L’armée appelle les autorités locales à la retenue et à la responsabilité, afin d’éviter des situations similaires à l’avenir.

Cette affaire met en lumière un climat de tension croissante entre les forces de l’ordre et les administrations locales dans certaines zones urbaines, et pose la question urgente d’un dialogue structuré pour garantir la paix, la collaboration interinstitutionnelle et la stabilité dans la capitale et au-delà.

La Force navale, tout en réaffirmant son engagement à protéger ses installations et son personnel, se dit prête à coopérer avec les autorités civiles dans le respect des lois et des responsabilités de chacun.

La Rédaction