La République Démocratique du Congo (RDC) a été élue ce lundi à la vice-présidence de la 80e Session de l’Assemblée générale des Nations Unies, dont l’ouverture officielle est prévue le 9 septembre prochain. Cette annonce, confirmée par le ministère congolais des Affaires étrangères, marque un jalon stratégique pour la diplomatie congolaise.
« Depuis l’arrivée au pouvoir du Président Félix Tshisekedi en 2019, la RDC a intensifié ses efforts diplomatiques afin de repositionner le pays comme un acteur crédible, engagé et influent au sein des instances multilatérales », a souligné le ministère sur son compte X.
Cette élection intervient à un moment clé pour la RDC, alors que le pays brigue également un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. Pour Kinshasa, cette désignation comme vice-président n’est pas anodine : elle illustre le retour de la RDC sur la scène diplomatique mondiale, après plusieurs années de relative discrétion.
Elle représente également un signal fort adressé à la communauté internationale quant à la volonté du pays de jouer un rôle plus actif dans les grandes négociations globales, qu’il s’agisse de paix, de sécurité ou de développement durable.
Lors de la même session plénière, l’Allemande Annalena Baerbock, actuelle ministre des Affaires étrangères, a été élue présidente de l’Assemblée générale. Elle succède à Philémon Yang, ancien Premier ministre camerounais, salué pour sa gestion du Sommet de l’Avenir en 2024.
Dans un discours ferme, Mme Baerbock a souligné les nombreux défis auxquels l’ONU est confrontée :
« Le monde traverse une période de turbulences profondes, avec plus de 120 conflits armés et un creusement des inégalités. Notre tâche demeure inachevée », a-t-elle déclaré.
Son mandat débutera officiellement en septembre 2025, à la veille du lancement de la 80e session annuelle de l’Assemblée générale. Elle sera notamment chargée de superviser le processus de désignation du ou de la prochain(e) Secrétaire général(e) de l’ONU, alors que le second mandat d’António Guterres touche à sa fin.
La vice-présidence de l’Assemblée générale de l’ONU représente une plateforme stratégique pour la RDC. Elle lui permettra de renforcer sa visibilité sur les grandes questions internationales et d’approfondir ses alliances diplomatiques. À l’approche de scrutins majeurs au sein de l’ONU, cette position pourrait être déterminante pour le pays.
La diplomatie congolaise, longtemps perçue comme en retrait, semble désormais décidée à imprimer sa marque au cœur de la gouvernance mondiale.
La Rédaction