Kinshasa : Eliezer Tambwe défend l’accord RDC-USA et critique vivement Joseph Kabila lors d’un meeting de l’ACR

La tension politique en République démocratique du Congo reste vive, sur fond de guerre à l’Est, de partenariats stratégiques internationaux et d’une scène politique interne en effervescence. Ce samedi 30 mai, l’inter-fédérale de Kinshasa du parti Action Commune pour la République (ACR) a organisé un meeting populaire, au cours duquel Eliezer Tambwe, député national et président du parti, s’est exprimé sans détour.

Prenant la parole devant une foule acquise, Eliezer Tambwe a défendu avec vigueur l’accord en discussion entre la RDC et les États-Unis, portant sur un échange de minéraux critiques contre une aide en matière de sécurité. Il a fustigé les détracteurs de cette initiative :

« Celui qui s’opposera à l’accord de minerais entre la RDC et les États-Unis est un sorcier », a-t-il lancé, provoquant une salve d’applaudissements.

Selon lui, cet accord représente une opportunité stratégique majeure pour l’économie congolaise, tout en contribuant à mettre fin à la politique de duplicité du régime de Paul Kagame au Rwanda, accusé à plusieurs reprises d’ingérence dans l’Est de la RDC.

Sur le plan politique national, Eliezer Tambwe a également réagi à la présence remarquée de l’ancien président Joseph Kabila dans la ville de Goma, une visite qui a suscité de vives réactions dans les milieux politiques. Le chef de l’ACR n’a pas mâché ses mots à l’endroit du président honoraire.

« Quand Joseph Kabila dit qu’il a réunifié le Congo, c’est faux. Il était où et venait d’où pour le faire, car Mobutu n’avait pas divisé le pays », a-t-il déclaré, qualifiant l’ancien chef de l’État de « lâche », malgré ses prétentions militaires.

Ces propos tranchés s’inscrivent dans un climat politique tendu, où les débats sur la mémoire des régimes passés croisent les enjeux géopolitiques contemporains. Le meeting, marqué par une forte mobilisation de partisans, s’est tenu dans une ambiance électrique, rythmée par les interventions virulentes du leader de l’ACR.

Alors que les discussions diplomatiques entre Kinshasa et Washington se poursuivent, ce type de positionnement pourrait renforcer la posture de certains acteurs politiques congolais

La rédaction