Après avoir échangé avec les chefs d’établissements universitaires et hospitaliers, l’ancien président Joseph Kabila Kabange a poursuivi ses consultations ce samedi à Goma, en recevant les femmes leaders du Nord-Kivu réunies au sein de diverses associations et organisations féminines.
Ces dernières ont saisi l’occasion pour exprimer leur douleur face aux souffrances endurées par les femmes et les mères de l’Est de la République démocratique du Congo, lourdement affectées par des années de guerre. Au cœur de leur message : un appel pressant à la paix.
« Nous lui avons dit que nous voulons la paix, nous avons perdu beaucoup d’enfants durant cette guerre. Nous prions pour le retour de cette paix et il nous a rappelé que c’est la raison pour laquelle il est ici », ont-elles déclaré à la presse à la sortie de l’audience.
Dans une posture d’ouverture, les femmes ont même appelé à un dialogue entre le président en exercice Félix Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila, estimant qu’un échange franc entre ces deux figures politiques pourrait contribuer à ramener la paix dans la région.
« Nous allons demander au Président Félix Tshisekedi de parler avec son prédécesseur Joseph Kabila, pourvu que la paix revienne. Nous en avons vraiment besoin », ont-elles poursuivi, visiblement émues.
Joseph Kabila, très discret ces dernières années, est réapparu sur la scène publique à travers une série de consultations engagées depuis le début de la semaine au Nord-Kivu. Il dit vouloir recueillir les préoccupations des différentes couches sociales face à la situation sécuritaire alarmante qui prévaut dans l’Est du pays.
Ces consultations, dont l’issue sera rendue publique dans les prochains jours, s’inscrivent dans une démarche personnelle de contribution à la recherche de solutions durables. Si certains y voient un retour progressif de l’ancien chef de l’État dans l’arène politique, ses proches évoquent plutôt un acte de responsabilité face à l’urgence humanitaire que traverse la région.
La rédaction