Sud-Kivu : Un important lot de vivres remis aux déplacés de guerre à Uvira, en attendant une aide plus massive

Une aide humanitaire significative constituée de vivres et de biens de première nécessité a été remise, ce vendredi, aux déplacés de guerre et sinistrés des catastrophes naturelles à Uvira, chef-lieu provisoire du Sud-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo.


Au cours d’un point de presse tenu après la cérémonie officielle de remise de cette assistance, le Gouverneur du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi Sadiki, a précisé l’origine de cette aide et ses perspectives :

« Nous sommes venus pour apporter une assistance aux déplacés de guerre et sinistrés des catastrophes naturelles. Aujourd’hui, nous avons laissé une petite quantité et, dès lundi, nous allons procéder à une distribution beaucoup plus significative, en attendant la visite prochaine de la ministre des Affaires sociales », a déclaré le chef de l’exécutif provincial.

Le gouverneur a également mentionné l’aide récemment acheminée à Kasaba, dans le territoire de Fizi, pour les victimes des inondations, laquelle a été transmise par son vice-gouverneur, Jean-Jacques Elakano.

Cette intervention humanitaire, selon le gouverneur, découle directement de la mission qu’il avait effectuée à Kinshasa en février dernier, en réponse à l’appel du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

« Ma mission consistait à mobiliser les partenaires internationaux et sous-régionaux pour faire connaître la situation que traverse notre population, mais aussi pour attirer l’attention sur les opportunités d’investissement dans notre province. Nous avons plaidé pour l’ouverture d’un couloir humanitaire dans les zones occupées et demandé que l’aide parvienne aussi aux déplacés dans les zones non occupées, comme ici à Uvira », a-t-il souligné.

De son côté, Bora Kamwanya, directeur de cabinet adjoint au ministère des Droits humains, a salué l’action du gouvernement central, parlant d’une « vision humaniste » portée par le Président de la République.

« Par ce geste, la ministre des Droits humains, Chantal Chambu, a voulu encourager la population à rester forte. Elle représente cette population et entend mobiliser d’autres acteurs internationaux pour qu’ils constatent de visu ce qui se passe en RDC », a-t-il indiqué.

Il a aussi rappelé les objectifs de la mission officielle du ministère dans la province : évaluer les conditions de vie des déplacés internes victimes de l’agression, ainsi que celles de certains compatriotes réfugiés au Burundi, mais aussi intensifier la sensibilisation au respect des droits humains en contexte de conflit.

« Même pendant la guerre, il y a des règles à respecter », a-t-il insisté.

la rédaction