Le commerce de bois est florissant dans le groupement Basongora notamment dans plusieurs entités rurales de Masambo, Lwanumbi et Ngingi. En palpant les réalités sur terrain, il est évident de croire que le commerce de bois dans ce coin du secteur Ruwenzori devient plutôt un malheur par rapport à la redevabilité face à la communauté locale et un véritable manque à gagner aux acteurs étatiques intervenant dans la filière par dans la logique de la maximisation des recettes pour le compte du trésor public.
“Les communautés riveraines des endroits où la coupe artisanale de bois s’effectue, ne tirent pas profit de l’exploitation ou du commerce de bois. Nous exhortons les autorités compétentes à s’impliquer dans cette histoire malveillante qui constitue même un danger pour l’économie nationale”, s’est ainsi indigné mercredi dernier M. Tsongo de Dieu Chef du village de Masambo auprès des écologistes à Mutwanga, lors de la réunion environnementale.
Même son de cloche pour le responsable du service de l’environnement et de développement durable antenne de Kasindi qui fait savoir que, l’exploitation artisanale du bois d’œuvre et du bois d’énergie est méconnaissable dans ses registres de travail, il a tout de même sollicité l’accompagnement de la société civile forces vives pour une descente d’observation de ce qui se passe sur terrain. Parce que, le secteur forestier est un secteur prometteur du développement durable de la RD Congo du fait que 70% de la population congolaise en dépendent.
Par conséquent, le commerce de bois en provenance de ladite zone est entravé par des pratiques opaques et mafieuses qui ne permettent pas la traçabilité des recettes. L’identification des acteurs impliqués dans l’exploitation artisanale de bois se révèle en tous cas, un véritable casse-tête. Et les initiatives vouées à proposer les pistes de solutions pouvant permettre la durabilité de l’exploitation artisanale de bois, deviennent de plus en plus hypothétiques.
Le client souvent cladestin qui a préfinancé l’exploitation du bois impose des prix de son choix, entrainant ainsi des conflits et l’engouement des manoeuvres dilatoires mettant en danger l’environnement local puisque, le reboisement n’est nullement prise en compte par les parties prenantes. Bafouant ainsi les efforts des autorités coutumières attitrées dans le mécanisme de la protection des écosystèmes forestiers.
Il convient de rappeler en outre que, la valorisation des ressources et des espaces forestiers offre de réels opportunités de développement pour le pays, pour peu que des solutions techniques, réglementaires et politiques soient proposées dans un contexte de gouvernance améliorée.
PAUL ZAÏDI









