Un vent de colère souffle sur plusieurs écoles primaires de la ville de Kikwit, dans la province du Kwilu, où des parents d’élèves dénoncent avec vigueur la perception illégale de frais pour les cours de récupération destinés aux élèves finalistes de la 6ème année primaire. Ces pratiques, contraires au principe de gratuité de l’enseignement de base, ont été révélées à l’ACP mercredi, à l’issue d’une investigation menée auprès des parents concernés.
« Certaines écoles primaires exigent aux parents d’élèves de la 6ème année un montant variant entre 3.000 FC et 6.000 FC pour les cours de récupération, censés préparer les enfants au TENAFEP », a confié Litsha Kazadi, parent d’élève dans une école publique de Kikwit.
S’il reconnaît l’utilité pédagogique de ces séances de révision, ce parent estime que leur financement ne devrait pas incomber aux familles.
« Ces cours de récupération sont salvateurs à la formation de nos enfants, mais ils devraient être gratuits. Le retard dans l’exécution du programme est lié à la grève des enseignants du début de l’année. Ce n’est pas aux parents de payer les pots cassés », a-t-il martelé.
Cette situation a suscité l’indignation chez plusieurs autres parents, qui voient dans cette exigence financière une violation flagrante de la politique de gratuité de l’enseignement de base, une des mesures phares du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Approché à ce sujet, Léonard Lutondo, inspecteur chef de pool ai de la sous-province éducationnelle Kikwit 1, a affirmé ne pas être informé de ces agissements, mais a promis des mesures fermes.
« Je ne suis pas au courant de cette pratique mafieuse. Toutefois, une mission d’enquête sera lancée sur le terrain pour recueillir des preuves et sanctionner les responsables. Ils seront considérés comme des contrevenants à la gratuité de l’enseignement de base », a-t-il déclaré.
Dans l’attente de cette mission d’inspection, les parents appellent les autorités à la vigilance et au respect strict de la gratuité de l’enseignement, surtout pour les élèves de la 6e année primaire, à la veille de leur test national de fin d’études primaires (TENAFEP).
LA REDACTION