Beni : La société civile satisfaite de la modernisation de l’EP Masaka dans le cadre du projet STAR-Est

Dans une initiative saluée par la société civile locale, les travaux de construction de l’école primaire (EP) Masaka ont été officiellement lancés ce vendredi 23 mai 2025 à Ighunga, un village du groupement Basongora dans le secteur de Ruwenzori, territoire de Beni. Ce chantier s’inscrit dans le cadre du projet gouvernemental STAR-Est, financé par la Banque mondiale, qui vise la réinsertion socio-économique des populations dans plusieurs agglomérations du Nord-Kivu.

« Nous saluons cette détermination du gouvernement congolais à matérialiser son programme scolaire dans les zones touchées par les affres de la guerre. La construction de l’EP Masaka permettra à de nombreux enfants déplacés internes de retrouver le chemin de l’école. Nous avons donc tout intérêt à soutenir ces travaux jusqu’à leur achèvement », a déclaré M. Wamutheti, cadre de la société civile Forces Vives du secteur Ruwenzori, au micro de LesVolcansNews.net.

Selon un ingénieur rencontré sur le site, les travaux de construction dureront environ six mois. Une attention particulière est portée à l’emploi de la main-d’œuvre locale, une démarche visant à stimuler l’économie communautaire. L’école sera également équipée de matériel pédagogique moderne et intégrera les dernières avancées technologiques.

Le recrutement des ouvriers prend également en compte l’intégration des filles et des femmes, en cohérence avec la politique de “masculinité positive” promue par le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans son programme quinquennal.

Le projet STAR-Est ambitionne d’améliorer les infrastructures dans les régions affectées par les conflits et de favoriser la réinsertion des jeunes, des populations déplacées et des ex-combattants.

Pendant ce temps, la réalité reste préoccupante dans plusieurs territoires comme Nyiragongo, Rutshuru, Masisi et Walikale, où des milliers d’élèves risquent une année blanche. Dans ces zones, les écoles publiques appliquant la gratuité de l’enseignement de base sont débordées, les salles de classe étant surchargées à tel point que la qualité de l’enseignement en souffre gravement. Sur le terrain, le constat révèle un déséquilibre entre le nombre d’élèves et les capacités pédagogiques, rendant difficile l’application du programme national.

PAUL ZAÏDI