Nord-Kivu : 722 poches de sang collectées à Butembo, mais la mobilisation reste faible

 

Le Centre de Transfusion Sanguine (CTS) de Butembo a clôturé sa campagne de collecte de sang avec un total de 722 poches collectées au cours du mois d’avril. Une performance saluée par les autorités sanitaires, bien qu’elle reste en deçà des objectifs annuels fixés.


Lancée officiellement le 14 mai 2025 par l’autorité urbaine sur instruction du gouverneur de province, le Major-Général Somo Kakule Evariste, cette campagne visait à sensibiliser la population au don volontaire de sang, un acte vital face aux besoins croissants dans les structures sanitaires de la région.

« Nous avons eu à collecter de manière générale 722 poches pendant le mois d’avril. Normalement, selon notre planification annuelle, nous devons atteindre 917 poches par mois. Son Excellence Monsieur le Gouverneur avait fixé l’objectif de 500 poches pour cette campagne et nous l’avons largement dépassé », a déclaré le docteur Benda Masehi Trésor, médecin chef du CTS, lors d’un point de presse tenu ce mercredi.

En ce qui concerne la répartition par sexe, 456 poches ont été données par des hommes (63,1%) et 266 par des femmes (36,8%).

Cependant, malgré les résultats atteints, le docteur Benda Masehi déplore un manque d’appropriation de la campagne par la population. Il souligne que l’insécurité persistante dans certaines zones a également constitué un obstacle à la mobilisation de donneurs.

« Nous avons constaté que les chefs de quartiers et de cellules, que nous avions sollicités pour la mobilisation, ne se sont pas suffisamment investis. La mobilisation a été minime et cela reste une difficulté pour nous. Nous comptons renforcer la sensibilisation afin que les gens comprennent l’importance du don de sang et la nécessité d’en avoir en quantité suffisante et de manière permanente », a-t-il regretté.

Face à cette situation, le CTS appelle l’ensemble de la population à s’engager activement dans le don volontaire de sang, rappelant que chaque don peut sauver jusqu’à trois vies.

Cette campagne s’inscrit dans un contexte de renforcement du système de santé dans la province du Nord-Kivu, souvent confrontée à des urgences sanitaires dans un climat d’insécurité permanent.

la rédaction