Des affrontements ont été signalés tôt ce lundi 19 mai 2025 entre les rebelles du M23 et les jeunes d’autodéfense Wazalendo dans la localité de Kojo, située dans le groupement de Tongo, en chefferie de Bwito, territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).
Ces combats interviennent quelques jours seulement après les violents accrochages survenus à Bambo, le jeudi 15 mai, qui avaient coûté la vie à six personnes et fait vingt-et-un blessés, actuellement pris en charge à l’hôpital local, selon des sources médicales.
À en croire nos confrères de *Tazama*, les groupes d’autodéfense contrôlent désormais plusieurs localités autrefois aux mains du M23, notamment Kirima, Kishishe, Bambo et Mushababwe, toutes situées dans des zones sous emprise rebelle au sein de la chefferie de Bwito.
Par ailleurs, le Collectif des Mouvements pour le Changement (CMC/FDP), branche des Wazalendo, accuse le M23 et ses alliés du RDF (Rwanda Defence Force) et de l’AFC d’avoir mené des attaques ciblées contre leurs positions entre le 16 et le 18 mai 2025.
« Ces terroristes ont bombardé aveuglément des zones densément peuplées, notamment Bambo, Kishishe, Kagando, Katoro, Buhambi et Tongo. Le bilan fait état de plus de sept morts et plus de trente blessés, dont des femmes et des enfants », a déclaré Héritier Gashegu, porte-parole des Wazalendo/CMC-FDP.
Selon ce dernier, les attaques se sont intensifiées le samedi 17 mai avec l’entrée des forces rebelles dans plusieurs localités : Mashango, Kitunva, Kanyatsi, Rusave, Mutanda, Nyenyeri, Shonyi, Kavumu, Muhanga, Kibwe, Rubona et Bukombo centre. Ces offensives auraient causé de lourdes pertes humaines et matérielles.
« À Bukombo centre, une femme et son enfant ont été abattus à bout portant par les combattants RDF/M23. À Mashango, vingt-deux maisons ont été incendiées. Dix-sept à Kanyatsi et huit autres à Kojo/Rusave. Plusieurs biens de la population, y compris des marchandises dans les boutiques de Bambo, ont été systématiquement pillés », a-t-il ajouté.
Le M23-AFC n’a pas encore réagi à ces accusations. La situation reste tendue dans la région, où les civils paient un lourd tribut à la reprise des hostilités.
la rédaction