Kasaï Central : appelle à un contrôle parlementaire responsable pour renforcer la gouvernance provinciale

 

La Société congolaise pour l’État de droit (SCED) a lancé un appel fort ce samedi 17 mai 2025 en faveur d’un contrôle parlementaire plus responsable et constructif au sein des provinces de la République démocratique du Congo. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction à Kananga, au Kasaï Central, cette organisation de la société civile met en garde contre la politisation abusive de cet outil constitutionnel.

« Il est impérieux que le contrôle parlementaire ne soit plus considéré comme une arme politique mais un levier de démocratie et de responsabilisation dans les provinces », a souligné M. Dominique Kambala, directeur général de la SCED, dans ce communiqué officiel.

L’organisation note que plusieurs assemblées provinciales ont renforcé récemment leurs activités de contrôle, allant de simples interpellations à des enquêtes approfondies et même des mises en accusation de gouverneurs et de vice-gouverneurs dans certaines provinces. Si cette dynamique peut être saluée comme un sursaut démocratique, elle comporte néanmoins des risques si elle n’est pas encadrée par des principes républicains.

Le communiqué insiste donc sur la nécessité urgente de former les députés provinciaux aux mécanismes de contrôle parlementaire afin d’éviter toute dérive politique.

« Le salut de la gouvernance provinciale dépendra de la capacité des institutions à fonctionner dans le respect des principes républicains », précise le document, avant d’ajouter que le contrôle parlementaire ne doit pas devenir « un instrument de vengeance, de haine et de déstabilisation ».

La SCED estime que ces initiatives de contrôle, bien encadrées, peuvent contribuer significativement à renforcer la transparence et la redevabilité dans la gestion des affaires publiques. Cependant, elles doivent impérativement s’inscrire dans une logique d’intérêt général, loin des calculs politiciens.

Pour cette structure de la société civile, il s’agit également d’un signal d’alerte face à la persistance de nombreuses pratiques préjudiciables : mauvaise gestion, corruption, détournement des fonds et biens publics restent des fléaux qui gangrènent encore la gouvernance dans plusieurs provinces du pays.

En somme, la SCED plaide pour un contrôle parlementaire éclairé, libéré des influences partisanes, et utilisé comme un outil stratégique de promotion de la bonne gouvernance locale. Le message est lancé : les institutions provinciales doivent incarner l’esprit républicain et travailler en synergie pour répondre aux attentes des populations.

La Rédaction