Le collectif des Administrateurs de 145 territoires en RDC a vivement dénoncé une marginalisation persistante dont ils sont victimes depuis plusieurs mois. Dans une déclaration rendue publique ce samedi 10 mai, ces fonctionnaires de l’État réclament le payement des primes et salaires faute de quoi, ils vont lancer il mouvement de grève.
Ils ne bénéficient d’aucun avantage lié à leur fonction de la part des autorités compétentes, fustigent-ils et sollicitent l’implication directe du Chef de l’État dont ils représentent.
« Nous, Administrateurs de territoires de la RDC dénonçons la marginalisation inacceptable et exigent le respect de nos droits légitimes, Il y a 29 mois plus tard, le 18 novembre 2022, les Administrateurs de Territoires (AT) et les Administrateurs de Territoires Assistants (ATA) ont été nommés par ordonnance présidentielle pour incarner l’autorité de l’État au plus près des populations. Depuis leur entrée en fonction en janvier 2023, ces serviteurs de la nation subissent un déni systématique de leurs droits, marqué par le non versement injustifiable de leurs salaires, frais de fonctionnement et avantages sociaux. Si les primes institutionnelles ont finalement été accordées à partir d’octobre 2024, seuls deux mois (janvier et février 2025) ont été payés à ce jour. Pur encore, les primes du T4 2024 (octobre à décembre), pourtant formalisées par un Ordre de Paiement Informatisé (OPI n°P7286 du 20 janvier 2025), sont bloquées arbitrairement par la Trésorerie du ministère des Finances, en violation flagrante des engagements de l’État », a déclaré Armond Cibamba, porte-parole du collectif des Administrateurs dans un extrait diffusé par nos confrères de Top Congo.
Les observateurs estiment que cette série de mouvement sociaux met en lumière l’échec flagrant de la gouvernance actuelle.
« La crise ne se limite pas aux administrateurs. En Ituri, les greffiers de la Cour d’appel ont entamé une grève sèche. Au Sud-Kivu, certains syndicats d’enseignants menacent également de suspendre les cours si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Ces grèves en cascade traduisent une exaspération croissante face à la gestion chaotique des finances publiques et au mépris des droits socio-économiques des agents de l’État ? », s’interrogent-ils.
Cette situation qui est qualifiée d’ « injustice sociale et institutionnelle » mérite une attention particulière de la part des décideurs congolais, surtout en cette période où le pays traverse un moment crucial surtout dans sa partie orientale.
Jackson Maliyabwana