La consommation de tramadol par la jeunesse du territoire de Mambasa prend des proportions alarmantes. Ce phénomène inquiète les autorités locales et les acteurs de la société civile, qui appellent à une prise de conscience collective pour lutter contre ce fléau.
Le coordinateur de la société civile force vive de Mambasa, Mungeni Yuma Imurani tire la sonnette d’alarme face à l’usage incontrôlé du tramadol, notamment chez les jeunes. Il rappelle que ce médicament, destiné à soulager la douleur, est de plus en plus détourné de son usage médical pour des fins récréatives, entraînant des conséquences néfastes sur la santé et la société.
Selon lui, il est essentiel que les parents, les écoles et les leaders communautaires s’impliquent activement dans la sensibilisation pour freiner cette consommation non encadrée.
Le médecin chef de zone de Mambasa Yunga Abedi a tenu à rappeler que le tramadol est un médicament puissant conçu pour soulager les douleurs intenses. Cependant, sa consommation sans ordonnance présente des risques importants, la dépendance, troubles neurologiques, et même des décès dans les cas d’overdose. Il sensibilise les parents à interdire ce stupéfiant à leurs enfants.
Il a également souligné l’absence de centres de désintoxication spécialisés dans le traitement des addictions au tramadol à Mambasa, voire dans toute la province de l’Ituri et au niveau national. Il alerte également sur l’absence d’antidotes ou de traitements spécifiques pour gérer les effets de cette substance, rendant la lutte contre cette addiction d’autant plus complexe.
Pour faire face à cette situation, le médecin chef de zone recommande à la communauté de consommer le tramadol exclusivement dans un cadre hospitalier et sous prescription médicale. Il rappelle que l’automédication est dangereuse et que seule une prise en charge médicale appropriée peut garantir un usage sécurisé du médicament.
Avec Radio Amkeni Mambasa
