Le couperet est tombé ce samedi 10 mai 2025 à l’Assemblée provinciale du Kasaï-Oriental. Jean-Paul Mbwebwa Kapo, gouverneur en fonction, a été frappé d’une mise en accusation votée à la majorité des députés provinciaux pour détournement présumé de fonds publics.
Le chef de l’exécutif provincial est soupçonné d’avoir mal géré une enveloppe de trois (3) millions de dollars américains allouée par le gouvernement central pour les investissements et le fonctionnement de la province.
Au total, 14 députés ont voté “OUI” à la mise en accusation, 9 “NON” tandis qu’un bulletin nul a été comptabilisé. Ce résultat donne un signal politique fort dans une province marquée par des tensions récurrentes entre l’exécutif et le législatif.
Un gouverneur sur un siège éjectable
Avec ce vote, Jean-Paul Mbwebwa Kapo est, de facto, déchu de ses fonctions. Mais juridiquement, cette destitution n’est pas encore définitive. La Constitution lui donne le droit de saisir la Cour constitutionnelle s’il estime que la procédure a été entachée d’irrégularités. En clair, il peut encore sauver son fauteuil s’il réussit à convaincre la haute cour de l’illégalité de la démarche de l’Assemblée provinciale.
Selon plusieurs sources internes à l’hémicycle, le dossier qui a fait basculer les choses concerne la traçabilité floue des 3 millions de dollars envoyés par Kinshasa. Ces fonds étaient censés relancer des projets d’intérêt public dans une province qui peine à décoller économiquement.
Silence du côté du gouvernorat
Jusqu’à ce dimanche matin, aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée du cabinet du gouverneur. Mais selon une source proche du dossier, Jean-Paul Mbwebwa Kapo ne compte pas se laisser faire. Un recours à la Cour constitutionnelle serait en préparation.
cette accusation pourrait ouvrir une crise institutionnelle si la Cour constitutionnelle venait à annuler ou à confirmer la destitution. En attendant, l’Assemblée provinciale semble déterminée à aller jusqu’au bout du processus.
Affaire à suivre.
