L’insécurité persiste dans la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, sous occupation des rebelles du M23-AFC depuis le début de l’année. Ce mardi 6 mai, deux corps sans vie ont été découverts dans les deux communes que compte la ville.
Dans la partie nord de Goma, précisément à Kiziba 2, un village du territoire de Nyiragongo rattaché abusivement à la ville, le cadavre d’un homme présumé voleur a été retrouvé au bord de la route.
L’homme portait encore sur lui une arme à feu avec un chargeur, signe apparent qu’il aurait été abattu par des éléments en patrouille nocturne.
« C’est probablement un voleur surpris par des forces de l’ordre en pleine opération. On l’a retrouvé tôt ce matin, une balle dans la poitrine, et son arme déposée à côté », a confié un habitant du quartier sous anonymat.
À l’autre bout de la ville, au quartier Himbi dans la commune de Goma pourtant réputé l’un des plus sécurisés, un autre corps sans vie a été découvert sur la route Bravo, dans la cellule Lumumba. Il s’agirait d’un jeune homme d’une trentaine d’années.
D’après les premières images partagées par les cadres de base, la victime présente de graves blessures à la tête, ainsi que des traces évidentes de torture.
« Son visage est méconnaissable, il a été clairement battu avant de succomber. C’est une scène atroce pour les habitants de ce quartier tranquille », déplore un chef local.
Cette double découverte survient alors que la ville de Goma vit une recrudescence de l’insécurité. Rien que dans le weekend à lundi, au moins cinq personnes auraient été tuées par balle dans les deux communes, selon des sources locales.
Pourtant, aucune communication officielle n’a encore été faite par les autorités militaires ou administratives de la branche rebelle sur les circonstances de ces assassinats.
« La peur s’installe. Goma n’est plus cette ville touristique que nous avons connue. Nous vivons dans la terreur et personne ne semble nous protéger », témoigne avec amertume une habitante du quartier Katindo.
Les corps gissent encore à même le sol pourront étre récupérés par la Croix-Rouge pour identification et inhumation. Pendant ce temps, les familles attendent des réponses, et les populations exigent des mesures urgentes pour restaurer la sécurité dans la ville.
la rédaction
