Des coups de feu ont été entendus sans discontinuer depuis la nuit de mercredi jusqu’au matin de ce jeudi 1er mai 2025, dans les collines dominant les quartiers Kasenga, au cœur de la ville d’Uvira, dans l’est de la République Démocratique du Congo.
Cette situation qui a plongé la population locale dans la panique, trouve son origine dans un affrontement entre les Forces Armées de la RDC (FARDC) et les éléments du groupe armé Wazalendo.
Selon des sources officielles, le différend aurait éclaté suite à une dispute concernant l’emplacement d’une position stratégique des FARDC, érigée au-dessus de celle occupée par les Wazalendo dans le groupement incorporé de Kutundu. Cette rivalité de positionnement aurait suffi pour déclencher un échange nourri de tirs, perturbant gravement la quiétude des habitants d’Uvira.
Pour Mapenzi Manyebwa, coordonnateur de la Dynamique de la Société Civile pour le Développement Durable (DSCDD), les conséquences de cette instabilité sont alarmantes :
« Ce désordre sécuritaire a déjà provoqué des effets collatéraux désastreux sur les vies humaines, perturbant les activités socio-économiques, sanitaires et culturelles de la ville. »
Il appelle instamment les autorités à restaurer l’autorité de l’État et à garantir une paix durable.
Du côté des Wazalendo, l’armée loyaliste est accusée d’avoir pris l’initiative de l’attaque. Dans un message relayé sur leurs canaux de communication, une branche du mouvement affirme : « Le colonel Gervais, récemment nommé à la tête de l’opération SOKO2 sur l’axe Uvira-Fizi, vient d’ordonner aux FARDC d’attaquer nos positions dans la ville. »
Vers 10h du matin, le calme semblait revenir progressivement dans la ville, selon plusieurs témoins sur place. Mais la tension reste palpable et la population, encore sous le choc, redoute une reprise des hostilités.
Cette même nuit, au moins deux personnes ont été fusillées dans la ville d’uvira portant à morts en moins de 48h.
La rédaction