Le gouvernement provincial du Nord-Kivu a lancé, ce jeudi, une mise en garde ferme à l’endroit des opérateurs économiques du secteur pétrolier dans le Grand Nord, notamment à Beni, Butembo et Lubero, contre toute tentative de hausse du prix du carburant au-delà de 3 900 francs congolais le litre.
Cette mesure intervient suite à une flambée incontrôlée des prix à la pompe, certains quartiers de la ville de Beni et d’autres coins du Grand Nord rapportant des prix allant jusqu’à 7 000 FC le litre, selon des alertes de plusieurs organisations locales.
« Il est strictement interdit de vendre un litre du carburant au-delà de 3 900 francs congolais. Il est également interdit de faire de la vente en gros dans les stations-service pour éviter que les gros revendeurs ne provoquent une rupture de stock », a déclaré Me David Kamuha, conseiller principal du gouverneur du Nord-Kivu en charge des finances.
Selon lui, bien que la structure officielle du prix du carburant le fixe à 4 200 FC le litre, les autorités provinciales ont pris en compte la détérioration du pouvoir d’achat des ménages pour convenir avec les opérateurs pétroliers d’un prix socialement acceptable, plafonné à 3 900 FC.
« Compte tenu de la situation sociale de notre province, les pétroliers ont accepté de maintenir le prix à 3 900 FC. Il n’y a donc aucune justification valable pour dépasser ce seuil », a martelé Me Kamuha.
Le gouvernement provincial appelle les services de l’économie à veiller scrupuleusement au respect de cette décision. Des sanctions sont promises à l’endroit de tout contrevenant.
« Celui qui va violer ces mesures sera sanctionné conformément à la loi », a-t-il insisté.
La même directive a été communiquée aux opérateurs économiques de Butembo, avec qui une vidéoconférence a été tenue afin d’uniformiser l’application de cette mesure dans l’ensemble du Grand Nord.
Il faut noter qu’au cours des dernières semaines, les populations de Beni, Butembo, et Lubero ont fait face à une hausse vertigineuse du prix du carburant. Dans plusieurs quartiers et territoires, le prix d’un litre a atteint 5 000, voire 7 000 FC, un tarif souvent laissé à la discrétion des vendeurs.
Les autorités provinciales espèrent, à travers cette mesure, stabiliser les prix et soulager les consommateurs déjà éprouvés par un contexte socio-économique difficile.
La rédaction
