Le Vice-Premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévôt, s’est rendu ce mardi 29 avril à Beni, au Nord-Kivu, dans le cadre de sa visite officielle en République Démocratique du Congo. Une démarche diplomatique forte, visant à réaffirmer l’engagement de la Belgique et de l’Europe face à la crise humanitaire et sécuritaire qui ravage l’Est congolais.
Avant son déplacement à Beni, le chef de la diplomatie belge avait été reçu à Kinshasa par le président Félix Antoine Tshisekedi, lundi 28 avril. À l’issue de cet entretien, Maxime Prévôt a salué les efforts du gouvernement congolais sur le plan national, régional et international pour restaurer la paix. Il a également souligné le soutien renouvelé de Bruxelles et d’autres capitales européennes à ces démarches.
Arrivé à Beni, le ministre belge a échangé avec les autorités locales, dont le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général-major Évariste Kakule Somo. Il s’est ensuite rendu au centre hospitalier UNICHIR, un symbole de résilience face aux défis sanitaires auxquels la région est confrontée.
Face à la presse locale, Maxime Prévôt a dressé un tableau sans détour de la situation.
« La volonté, c’est de pouvoir garantir que le conflit meurtrier, atroce, auquel la population civile congolaise est confrontée ici, à l’est du Congo, reste au sommet de l’agenda international. Les pays européens sont mobilisés. Ils le sont aussi pour d’autres crises, comme en Ukraine ou au Moyen-Orient, mais cela ne doit pas occulter l’urgence d’agir ici, sur les plans sécuritaire, alimentaire, humanitaire et sanitaire», a-t-il déclaré.
Conscient de la détresse quotidienne des habitants de Beni et du Nord-Kivu, le ministre belge a tenu à aller au-delà des déclarations protocolaires.
« C’est pour cela que je ne voulais pas limiter ma visite à Kinshasa. Être ici, sur le terrain, c’est mettre les projecteurs sur vos réalités, en être témoin, et pouvoir ensuite mobiliser davantage la Belgique et la communauté internationale», a-t-il souligné.
Il a également évoqué un partenariat élargi avec les autorités provinciales pour renforcer l’action de la coopération belge à travers Enabel, son agence de développement.
« Enabel dispose de plusieurs millions d’euros de budget. Elle veut renforcer sa présence dans le Nord-Kivu, notamment dans l’éducation et la valorisation des parcs comme celui des Virunga. Il faut que nos actions aient du sens, pas depuis Bruxelles uniquement, mais avec un impact concret ici même», a-t-il insisté.
La visite de Maxime Prévôt s’inscrit dans une volonté affirmée de réengagement européen dans la région, à un moment où la population de l’Est congolais continue de payer le prix lourd des conflits armés.
La rédaction