Exetats 2025 : les frais de participation des finalistes du Nord et Sud-Kivu seront payés par le gouvernement suite au plaidoyer de Bazizane

Une nouvelle saluée avec soulagement dans les deux Kivu. À la suite d’un plaidoyer insistant de la députée nationale Adèle Bazizane Maheshe , élue du territoire de Nyiragongo dans la province du Nord-Kivu, le Gouvernement congolais a accepté de prendre en charge les frais de participation aux examens d’État pour les élèves finalistes du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

 

L’engagement a été confirmé par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka lors d’une audience accordée à la députée.

« La Première ministre m’a rassurée personnellement que le Gouvernement central prendra en charge ces frais. C’est une victoire pour nos enfants qui vivent dans des zones de conflit où les familles sont totalement démunies, » a déclaré l’honorable Adèle Bazizane au sortir de l’entretien.

Ce geste gouvernemental est une réponse directe à une lettre officielle envoyée par l’élue nationale, dans laquelle elle alertait sur la précarité des conditions de vie dans les territoires occupés par les rebelles du M23, soutenus, selon elle, par l’armée rwandaise.

Dans cette correspondance, elle écrivait notamment : « La guerre nous imposée rend la situation socio-économique du Nord et du Sud-Kivu très précaire. Les populations de ces zones occupées sont dépourvues de moyens financiers et, par conséquent, incapables de payer les frais de participation aux différentes épreuves certificatives nationales, notamment le TENASOSP et l’EXETAT. »

Elle a rappelé que seule l’ENAFEP bénéficie déjà de la gratuité instaurée par le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, et que les autres examens restaient à la charge des familles.

« Le devoir parlementaire m’oblige à agir lorsque nos populations sont en détresse. Il était donc impératif pour moi d’interpeller la Première ministre pour que le Trésor public vienne en aide à ces enfants, qui ne sont pas responsables du contexte sécuritaire mais qui risquent d’être sacrifiés sur l’autel de la guerre, » a-t-elle ajouté.

L’annonce est d’autant plus symbolique qu’elle vient redonner de l’espoir à des milliers d’élèves déplacés ou vivant dans des zones assiégées, qui redoutaient de ne pas pouvoir participer à ces examens nationaux.

Les détails sur la mise en œuvre concrète de cette prise en charge sont attendus dans les jours à venir. En attendant, l’élue de Nyiragongo appelle à une coordination étroite entre les autorités provinciales et nationales afin de garantir que « pas un seul finaliste ne soit laissé pour compte cette année. »

La rédaction