Départ discret des troupes de la SADC de Goma : un retrait sous tension



Ce 29 avril, une partie des troupes déployées à Goma sous la bannière de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a quitté la ville par voie terrestre.

 



Des sources sécuritaires locales ont rapporté que des soldats sud-africains et tanzaniens ont traversé la frontière congolo-rwandaise à Gisenyi, avant d’être escortés par la police et l’armée rwandaise jusqu’au poste-frontière de Rusumo, en route vers leurs pays respectifs.

Cette information a été confirmée par un porte-parole de l’armée rwandaise, soulignant la coopération sécuritaire régionale dans ce transfert.

Le retrait intervient alors que Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, est désormais sous le contrôle effectif du M23. L’incapacité des troupes de la SADC à défendre la ville face à la progression des rebelles a été vivement critiquée, tant par la société civile que par certains acteurs politiques régionaux.

“Ce départ précipité semble être une réponse à l’escalade des violences et aux accusations portées contre les forces de la SADC”, confie un analyste sécuritaire.


Le M23 avait récemment accusé ces contingents d’avoir planifié des attaques contre ses positions, aggravant la méfiance entre les belligérants.

Initialement, le retrait devait se faire par l’aéroport international de Goma. Toutefois, les infrastructures de la plateforme restent endommagées, en grande partie à cause des engins explosifs non désamorcés depuis les combats de janvier dernier. Ce contexte sécuritaire instable a contraint les troupes à emprunter une voie terrestre, plus discrète, sans couverture médiatique officielle.

Aucune communication n’a encore été faite par la SADC ou les gouvernements concernés, renforçant les spéculations sur les raisons exactes de ce repli. Dans l’attente, la situation à Goma demeure volatile, alors que la population civile s’interroge sur l’avenir de la région et l’implication réelle des forces internationales.


La rédaction