Sadiki Rudabuka, un infirmier récemment marié, a été froidement abattu ce lundi 28 avril par des hommes armés non identifiés sur l’avenue Renga, dans la cellule CAJED du quartier Ndosho, à l’ouest de la ville. L’acte s’est produit alors que le chef-lieu du Nord-Kivu reste sous l’administration du mouvement rebelle M23-AFC.
Selon une source locale contactée par Les Volcans News, la victime n’a eu aucune chance.
« Les assaillants ont ouvert le feu sans sommation, touchant mortellement M. Rudabuka. C’était un homme paisible, tout le quartier est sous le choc », a déclaré un habitant de Ndosho.
Des tirs nourris ont été entendus durant plusieurs minutes, semant la panique jusque dans les quartiers voisins comme Katoyi.
« C’était l’enfer, on a entendu les balles jusque tard dans la soirée. Personne n’osait sortir », témoigne une mère de famille habitant près de la zone touchée.
L’intervention des forces de sécurité du M23-AFC a tardé à venir.
« Ils sont arrivés bien après les faits. On se demande même à quoi servent ces patrouilles s’ils ne peuvent pas intervenir à temps », a lancé un jeune du quartier.
Cet assassinat vient raviver les inquiétudes sur la sécurité des civils dans une ville de Goma toujours marquée par une instabilité chronique. Malgré les promesses de sécurité brandies par les autorités rebelles du M23-AFC et les multiples forums communautaires organisés récemment, les actes de criminalité continuent d’endeuiller la population.
« Ce genre de crime montre que la sécurité reste une illusion à Goma. Tant que les armes continueront à parler dans nos quartiers, aucune paix ne sera possible », conclut un militant de la société civile locale.
La rédaction