Le peuple congolais a salué avec émotion les avancées issues des pourparlers de Doha, qui ont débouché sur un communiqué conjoint entre les différentes parties prenantes au conflit à l’Est de la République démocratique du Congo. Ce texte ouvre une nouvelle page, celle d’un dialogue « franc et sincère », selon les mots des signataires.
Dans les rues de Goma et au cœur des villages meurtris du Nord-Kivu, un vent d’espoir souffle.
Pour Jean-Paul Waitswalo, notable du Nord-Kivu, cette évolution marque un tournant :
« La population meurtrie du Kivu, longtemps plongée dans la souffrance, glorifie Dieu de voir ses prières commencer à être exaucées »,a-t-il déclaré.
Il rappelle toutefois que ce chemin aurait pu être emprunté bien plus tôt :
« Si cette voie du dialogue, proposée dès les débuts du conflit alors que le M23 était encore à Bunagana, avait été écoutée, nous aurions évité tant de morts et de destructions », a-t-il regretté ce jeudi 24 avril.
Les propos de Waitswalo font écho à une lassitude généralisée après des années de violence, mais aussi à une reconnaissance sincère envers les artisans de cette relance diplomatique.
« Nous exprimons notre gratitude envers les deux parties pour ce sens d’écoute patriotique retrouvé, et nous saluons particulièrement le Président Vital Kamerhe, qui fut parmi les premiers à appeler à cette option de dialogue — voie qui, trois ans plus tard, est enfin adoptée », a-t-il conclu, .
Alors que la RDC cherche à tourner la page d’un conflit dévastateur, les regards se tournent désormais vers l’avenir. La société civile appelle à la vigilance mais aussi à la mobilisation pour accompagner ce processus fragile. Car si l’heure est à la paix, elle reste encore à consolider.
La rédaction
