Après plusieurs mois d’arrêt, les activités judiciaires ont officiellement repris à Uvira, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo. Cette relance tant attendue s’est opérée à la faveur d’une descente de l’autorité provinciale sur les lieux, marquant le retour progressif à la normalité après une période de paralysie judiciaire causée par des actes de vandalisme.
Selon des sources judiciaires consultées mercredi, le parquet et le tribunal de grande instance avaient cessé de fonctionner depuis février dernier. À l’origine de cette paralysie : un acte de vandalisme perpétré par des éléments qualifiés d’« inciviques », causant d’importants dégâts matériels dans les installations judiciaires.
Présent sur place, le vice-gouverneur du Sud-Kivu, Jean-Jacques Elakano, a déclaré :
« Cette descente marque le début du processus de réinitialisation des instances judiciaires locales […] La restauration de l’autorité de l’État passe inévitablement par une justice équitable. »
Dans un appel solennel, il a exhorté tous les agents judiciaires à reprendre leurs fonctions sans délai, insistant sur la nécessité de servir la nation avec responsabilité et engagement.
Joséphine Mudimbi Banakayi, procureur en poste à Uvira, a salué cette intervention des autorités provinciales et exprimé son optimisme quant à la suite :
« Grâce à cette initiative, le blocage qui freinait le fonctionnement de l’appareil judiciaire est en voie de résolution », a-t-elle affirmé, avant de souligner que « le retour à la norme est éminent. »
La réouverture des instances judiciaires est largement perçue par la population locale comme un signal fort en faveur du rétablissement de l’ordre et de la légalité dans cette zone encore marquée par l’instabilité. Pour Uvira, c’est peut-être le début d’une ère nouvelle où la justice reprend enfin ses droits.
Par la rédaction de Les Volcans News
