Vive tension à Boma après l’assassinat d’un jeune homme, la police pointée du « doigt accusateur »

La ville de Boma, située dans la province du Kongo Central à l’ouest de la République démocratique du Congo, a connu une vive altercation entre forces de l’ordre et population locale après l’assassinat de Kennedy Mbumba, un jeune homme de 26 ans, tué par balle dans la nuit du 20 au 21 avril 2025 par des bandits armés non identifiés dans le quartier Saïco.

Membre du mouvement politico-religieux Bundu Dia Kongo (BDK), Kennedy Mbumba a été froidement abattu par un calibre 12 lors d’une incursion nocturne.

Alertée, la police est intervenue tôt le matin du lundi 21 avril. Mais loin d’apaiser les tensions, leur présence a déclenché la colère de la population.

Des jets de pierres ont visé une jeep de la police, causant d’importants dégâts matériels. La population, frustrée et excédée, accuse les forces de l’ordre d’inaction face à la montée de l’insécurité.

« Il y avait perturbation de l’ordre public. Ce qui est vrai est que la nuit, on a tué une personne par un calibre 12 au niveau de Saïco. […] Le BDK s’en prend à la police, ils ont caillassé un véhicule de la police, la police qui maintient de l’ordre. Vous voyez le véhicule de la police est abîmé. Ce sont les attaques de BDK », a déclaré Paul Mwilambwe, commandant de la Police nationale congolaise (PNC) de Boma.

Dans la foulée, une réunion du conseil urbain de sécurité a été convoquée en urgence. À son issue, le maire adjoint de la ville, Claudelle Phemba, a annoncé un renforcement du dispositif sécuritaire dans les zones sensibles de Boma, notamment à Saïco, devenu une zone rouge depuis près de deux semaines.

« La recrudescence de l’insécurité dans la ville s’observe depuis un certain temps. […] Nous avons les criminels qui viennent du côté Moanda, du bas fleuve, ils viennent se cacher ici à Boma. Les gens là seront arrêtés et répondront de leurs actes », a affirmé le maire adjoint, tout en appelant à la coopération entre la population et les forces de l’ordre.

Le quartier Saïco, peuplé majoritairement de familles de classe moyenne, subit depuis plusieurs jours des incursions armées nocturnes à domicile. Les bandits, souvent à la recherche d’argent liquide et de biens de valeur, instaurent un climat de terreur permanent.

Les autorités locales sont désormais sous pression pour restaurer la sécurité dans la ville et regagner la confiance de la population.

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