Nord-Kivu : Alerte à l’Anthrax autour du parc de Virunga, la population appelée à la vigilance

Les autorités locales ont lancé ce mardi 22 avril, une alerte sanitaire majeure à la population des quartiers riverains du parc national de Virunga dans le groupement Basongora, au centre-est du territoire de Beni, province du Nord-Kivu, pour qu’elle respecte les mesures de prévention face à l’apparition de cas suspects d’anthrax, également connu sous le nom de maladie du charbon.

« Cette maladie est très grave. Elle est presque semblable au MPOX. Elle attaque beaucoup la peau,* » a déclaré Barthelemy Kambale Sivavughirwa, fonctionnaire délégué de Kasindi.

Il a exhorté les habitants à ne pas toucher aux animaux, quelle que soit leur nature, et à observer scrupuleusement les mesures sanitaires en vigueur : « Nous appelons toute la population riveraine du parc national de Virunga d’éviter de toucher les animaux, mais aussi à observer les mêmes mesures de prévention contre Ebola, Mpox et Covid-19, c’est-à-dire se laver les mains, utiliser les produits désinfectants, maintenir la propreté dans nos milieux.»

Face à la menace, l’autorité locale s’inquiète particulièrement de la consommation de viandes de provenance douteuse, notamment celles vendues de manière informelle : « Nous qui sommes près du parc, nous devons éviter de prendre les viandes boucanées et d’autres viandes qui nous arrivent sans en savoir l’origine,» a-t-il insisté, appelant les services de santé et d’hygiène à renforcer la sensibilisation sur les risques liés à cette épidémie.

Il a également sollicité une collaboration étroite entre les forces de l’ordre et les agents de santé pour endiguer toute propagation : « La police nationale doit essayer de nous emboîter le pas avec la police sanitaire. Travaillons ensemble pour la cause de l’assainissement. »

Déjà le lundi 14 avril, les autorités sanitaires de la province, en collaboration avec le gouvernement du Nord-Kivu, avaient tiré la sonnette d’alarme sur le risque d’apparition de cette maladie zoonotique.

Madame Prisca Kamala, conseillère principale du gouverneur chargée de la santé, avait alors mis en garde contre une série de symptômes évocateurs de l’anthrax : fièvre, maux de gorge, douleurs généralisées, diarrhée sanguinolente, entre autres.

« L’usage du savon pour se laver les mains doit devenir un réflexe à chaque instant,» avait-elle recommandé.

L’épidémie d’anthrax, transmissible de l’animal à l’homme, représente un danger grave dans cette région à forte interaction entre la population et la faune du parc. Les autorités appellent à la prudence, à la responsabilité collective, et au respect strict des consignes sanitaires afin d’éviter une propagation à grande échelle.

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