Dans une nouvelle scène d’horreur survenue dans la nuit de lundi à ce mardi 22 avril, un homme soupçonné de vol a été brûlé vif par la population en colère dans le quartier Ndosho, commune de Karisimbi, au nord de la ville de Goma.
Les faits se sont déroulés précisément sur l’avenue Ileo Sango, aux environs de 2h30 du matin.
La victime, décrite par plusieurs habitants comme un homme souffrant de troubles mentaux, aurait été surprise alors qu’il tentait de fuir après une tentative de vol dans le secteur de l’École primaire Ndosho.
“C’est un voleur qu’on vient d’attraper à côté de l’EP Ndosho à 2h30… Il a été brûlé vif par la population sous colère”, a écrit un témoin sur place.
Selon un autre résident du quartier, la victime aurait tenté de prendre la fuite alors que des tirs résonnaient dans la zone.
“Malheureusement, il courrait à l’heure où ça crépitait”, a ajouté un habitant.
La ville de Goma, sous contrôle du M23-AFC depuis plusieurs mois, vit une insécurité croissante qui pousse de plus en plus les citoyens à recourir à la justice populaire. Les patrouilles, souvent inefficaces, peinent à contenir la criminalité nocturne.
Durant cette même nuit, des cas similaires d’insécurité ont été signalés dans d’autres quartiers.
“Au quartier Kasika, les alertes étaient trop. Les bandits ont opéré à 1h chez un vendeur d’Airtel Money sur l’avenue Bamate. Ils ont pris tout son capital et ses téléphones. Heureusement, Dieu a préservé sa vie”, témoigne un proche de la victime.
Dans le quartier Ndosho toujours, une tentative de vol a également été rapportée plus tôt dans la soirée : “À 20h55, il y a eu une tentative de vol sur l’avenue Songo. Les vuvuzelas ont été écrasés pour alerter, la patrouille est intervenue juste à temps pour contenir la tentative”, a raconté un moniteur de la commune, précisant que dans la même nuit, “un cadre de base a vu sa maison vidée de ses biens de valeur.”
La persistance de cette criminalité remet en cause la thèse selon laquelle ces violences seraient l’œuvre de prisonniers récemment évadés. La population, excédée, dénonce plutôt un abandon sécuritaire total.
Face à la multiplication de ces actes de barbarie, les appels se multiplient pour une restauration urgente de l’autorité de l’État et le retour à l’ordre public.
La Rédaction