Dialogue bloqué, tensions ravivées : le PPRD accuse Tshisekedi et défend Kabila

Dans une vidéo diffusée ce mardi 22 avril 2025 dans l’émission Top7, par nos confrères de Top Congo, Ferdinand Kambere, Secrétaire permanent adjoint du PPRD (Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie), est monté au créneau pour défendre Joseph Kabila face aux récentes accusations, tout en affirmant la position de son parti concernant le dialogue proposé par les leaders religieux de la CENCO et de l’ECC.

Alors que la situation sécuritaire reste explosive à l’Est de la RDC, Kambere voit dans le dialogue national, prôné par les églises catholique et protestante, la seule voie de salut. Une initiative qui, selon lui, est bloquée par le régime en place.

« Pour nous, notre chef l’avait déjà annoncé. C’est clair, la solution ne viendra pas de l’extérieur du pays. Que ce soit le médiateur qui viendrait ni de Luanda, ni du Qatar, ni du Ciel. Ce qui nous importe, c’est que les Congolais doivent dialoguer et se parler franchement. Et celui qui bloque la machine pour que les Congolais ne dialoguent pas, c’est Félix Tshisekedi », a-t-il déclaré.

Selon Kambere, le président Félix Tshisekedi préfère s’engager dans des négociations avec Paul Kagame, président rwandais, qu’avec ses compatriotes, ce qu’il qualifie de choix politique dangereux et incohérent.

« Pour lui [Tshisekedi], au lieu que les Congolais se parlent, il préfère dialoguer avec Kagame parce que les M23 sont des pantins. Oui, tu le dis bien parce que tu as déjà signé des accords avec eux. Et puis, celui avec qui vous avez signé des accords et s’est affiché avec ses éléments du M23, vous l’avez amené ici officiellement et acclamé par tous, et vous l’avez clairement soutenu. Comment pourriez-vous tout d’un coup attribuer la rébellion à Joseph Kabila ? », a-t-il ajouté.

Un pacte social toujours en suspens

Le pacte social proposé par la CENCO et l’ECC vise à rassembler toutes les composantes de la nation autour d’une même table : majorité présidentielle, opposition pacifique et même groupes armés comme le M23 et l’AFC (Alliance Fleuve Congo), dirigée par Corneille Nangaa, ancien président de la CENI aujourd’hui en rébellion.

Malgré l’ampleur de la crise, les chefs religieux insistent sur l’urgence d’un dialogue inclusif pour éviter l’embrasement total du pays. Mais à ce jour, aucune avancée concrète n’a été enregistrée.

L’opposition accuse le pouvoir de verrouiller le débat national, tandis que le gouvernement soupçonne l’opposition de vouloir instrumentaliser la crise pour revenir aux affaires par des voies non constitutionnelles.

Rédaction