La nécessité d’organiser des cours de repêchage en faveur des enfants des policiers déplacés venant des zones sous occupation de l’armée rwandaise, a été évoquée, lundi à Uvira au Sud-Kivu dans l’est de la République démocratique du Congo.
« La situation actuelle de nos policiers déplacés venant des zones sous occupation est très préoccupante. Pour leurs enfants et dépendants directs à l’âge scolaire, il est nécessaire d’organiser des cours de repêchage afin de sauver leur année scolaire. Deux mois sans reprendre les cours c’est presqu’une année blanche« , a drecommandé le Commandant du commissariat urbain d’Uvira de la Police nationale Congolaise (PNC), le Commissaire supérieur Simon Hodokya Lwimbo.
Il a ajouté que les difficultés d’ordre social sont énormes, car, a-t-il expliqué, recevoir plus de 800 policiers déplacés au commissariat urbain n’est pas facile par manque d’un plan de contingence pour répondre efficacement à cette urgence.
A l’en croire, le logement de ces éléments de la PNC pose toujours problème, avant de souligner qu’avec l’implication des autorités provinciales et urbaines, un site pouvant accueillir ces policiers a été trouvé à côté de l’ancien site de la MONUSCO à Rutemba dans le groupement de Kagando au nord de la ville d’Uvira.
« Avant d’être policier on était population civile et après on deviendra encore civil. Les policiers méritent aussi un traitement équitable à l’instar des différentes catégories des personnes. J’invite tous les partenaires de bonne fois pouvant nous doter des matériels pour construire des abris provisoires pour les policiers » a-t-il conclu.
Rappelons que c’est depuis le 15 février dernier, que le commissariat urbain de la police d’Uvira a accueilli plus de 800 policiers certains venant des zones sous occupation de l’armée rwandaise et ses supplétifs de l’AFC/M23 et d’autres de la plaine de Ruzizi. Au cours de ces mouvements, trois morts dont deux officiers ont été enregistrés et deux blessés par balle. ACP
