L’église catholique après décès du pape François !



Cité du Vatican  Le pape François s’est éteint ce lundi de Pâques à l’âge de 88 ans, laissant le monde catholique orphelin d’un pasteur qui aura profondément marqué son époque. Malgré une santé fragile, il était apparu la veille au balcon de la basilique Saint-Pierre, saluant les fidèles venus célébrer la résurrection du Christ.

« C’était un geste fort, un dernier adieu que personne ne pouvait encore nommer », confie Sœur Angela, religieuse argentine venue spécialement pour la Semaine sainte. « Il voulait être là jusqu’au bout. »

Un protocole millénaire enclenché

Conformément aux traditions du Saint-Siège, la vacance du trône pontifical Sede Vacante a officiellement débuté. Le cardinal irlandais Kevin Farrell, Camerlingue désigné par le pape lui-même en 2019, assure désormais la gestion des affaires courantes de l’Église. C’est à lui qu’il incombe notamment de confirmer la mort du souverain pontife, dans un rituel symbolique : trois coups sur le front avec un marteau en argent, en appelant le défunt par son prénom de baptême.

Aucune décision majeure ne peut être prise pendant cette période de transition, qui sera marquée par neuf jours de deuil appelés novemdiales. Durant ce temps, des messes et des prières seront organisées à travers le monde. Le corps du pape François sera exposé dans la basilique Saint-Pierre, afin que les fidèles puissent lui rendre un dernier hommage.

Le conclave en ligne de mire

Une fois les funérailles achevées, c’est le doyen du Collège des cardinaux qui convoquera les 138 cardinaux électeurs de moins de 80 ans pour un conclave hautement sécurisé dans la chapelle Sixtine. Ces réunions, tenues à huis clos, visent à désigner le 267e successeur de Pierre.

« Le conclave est un moment sacré et grave pour nous tous », rappelle le cardinal Christoph Schönborn. « Ce n’est pas seulement une élection, c’est un discernement collectif à l’écoute de l’Esprit. »

Les cardinaux voteront à bulletins secrets, jusqu’à ce qu’un candidat obtienne une majorité des deux tiers. Les bulletins sont brûlés après chaque tour : la fumée noire signale l’échec du scrutin, tandis que la fumée blanche annonce l’élection du nouveau pape. Le célèbre « Habemus Papam» résonnera alors sur la place Saint-Pierre.

Une succession ouverte et géopolitique

Si l’Église catholique entre dans une période d’incertitude, plusieurs noms circulent déjà dans les coulisses du Vatican. Le cardinal Pietro Parolin, actuel Secrétaire d’État et proche du pouvoir romain, fait figure de favori. Mais d’autres profils émergent, révélant la diversité et les tensions internes de l’institution.

Le cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille et fidèle allié du défunt pape, incarne une Église ouverte et sociale. À l’opposé, le cardinal Robert Sarah, guinéen et figure conservatrice, représente la tradition liturgique et une vision plus rigide de la doctrine.

Le patriarche latin de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa, ainsi que les cardinaux Luis Antonio Tagle (Philippines) et Fridolin Ambongo (République démocratique du Congo), illustrent quant à eux le poids grandissant de l’Asie et de l’Afrique dans la dynamique catholique.

« L’Église n’est plus eurocentrée », affirme le vaticaniste Paolo Rodari. « Le prochain pape pourrait bien venir d’un continent du Sud. »

Mais comme le rappelle un adage bien connu à Rome : « Qui entre pape au conclave, en sort cardinal ». Rien n’est joué d’avance.

La disparition de François ouvre ainsi un nouveau chapitre pour l’Église. Entre fidélité à l’esprit du Concile Vatican II et défis contemporains crises de foi, tensions géopolitiques, avenir de la Curie  le successeur du pape argentin devra tracer une voie nouvelle. Une mission délicate, dans un monde en quête de repères.

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