Maniema : Près de 900 cas de choléra et 89 décès enregistrés en 14 semaines



La province du Maniema, au centre-est de la République démocratique du Congo, fait face à une recrudescence alarmante de l’épidémie de choléra. Entre la première et la quatorzième semaine de l’année 2025, 892 cas ont été recensés, dont 89 décès, soit un taux de létalité de 10%.

L’information a été confirmée mercredi par une source sanitaire, à l’issue d’une réunion du Système de gestion des incidents qui a rassemblé des cadres de la Division et de l’Inspection provinciale de la Santé publique ainsi que des partenaires techniques et financiers du secteur de la santé.

« Nous venons de tenir une réunion du système de gestion des incidents. Depuis la semaine 1 jusqu’à la semaine 14/2025, nous avons constaté que les zones de santé touchées par l’épidémie de choléra ont notifié un total de 892 cas dont 89 décès, soit un taux de létalité de 10% », a déclaré le Dr Anaclet Kyanga, Chef de Bureau d’information sanitaire à la division provinciale de la santé du Maniema.

Selon les données partagées, six zones de santé sur les dix-huit que compte la province sont actuellement concernées. En tête de ces zones, la zone de santé rurale de Kailo enregistre à elle seule301 cas et 22 décès, suivie par Alunguli avec 176 cas pour 4 décès. Viennent ensuite Kunda (155 cas, 25 décès), Kindu (146 cas, 9 décès), Kampene (71 cas, 18 décès) etFerekeni (43 cas, 11 décès).

La gravité de la situation interpelle les autorités sanitaires, qui appellent à une mobilisation communautaire autour des gestes d’hygiène et de prévention.

« Étant donné que la lutte efficace contre le choléra passe impérativement par la promotion de l’hygiène, nous invitons les habitants à respecter scrupuleusement les mesures barrières : se laver les mains avec du savon ou de la cendre, éviter les poignées de main et consulter les structures sanitaires dès l’apparition de diarrhée aqueuse sous forme d’eau de riz », a insisté le Dr Kyanga.

Alors que l’épidémie continue de se propager, les partenaires de la santé intensifient les efforts pour renforcer la surveillance épidémiologique, assurer l’accès à l’eau potable et distribuer des kits d’hygiène dans les zones les plus touchées.

La rédaction