Sous un ciel chargé d’espoir malgré les tensions persistantes, l’association culturelle Kyaghanda « O’bughuma bwa’ ba Yira » a ouvert mercredi 16 avril à Butembo, dans la province du Nord-Kivu, sa quatrième session ordinaire.
Objectif : contribuer activement au retour de la paix dans une région meurtrie par des années de conflit armé.
Durant deux jours, chefs coutumiers, responsables religieux, autorités administratives, membres de la société civile et représentants des clans Yira venus de divers coins du pays vont réfléchir sur les voies de la réconciliation et de la cohésion communautaire.
Une dynamique communautaire à renforcer
C’est Therya Awite Stanislas, chef de division unique à la mairie de Butembo, qui a procédé à l’ouverture de ces assises au nom du maire. Dans une déclaration marquée par un ton d’espoir, il a souligné l’importance de l’unité au sein de la communauté Yira.
« J’aurais souhaité qu’au cours de ces deux jours de débats, nous puissions faire en sorte que cette communauté, dont nous connaissons la dynamique paisible et que beaucoup citent en exemple, arrive à s’unir. Je m’adresse ici aux chefs coutumiers, car même ailleurs dans le pays ou à l’étranger, ces leaders sont très respectés. Il faut qu’on favorise la réconciliation entre les membres », a-t-il déclaré.
Une session sous le signe de la paix
Pour Jules Kasereka Vahikehya, président mondial de cette ASBL culturelle, cette session s’inscrit dans un contexte particulier marqué par l’instabilité sécuritaire à l’est du pays.
« Généralement, le conseil culturel se réunit tous les trois mois pour aborder les grandes questions de la communauté. Mais cette fois, avec les défis sécuritaires que nous vivons, notre thématique va tourner autour de la paix et de la sécurité », a-t-il expliqué.
Il a également souligné le rôle de la communauté Yira dans le processus de pacification de la province :
> « C’est une occasion de réfléchir sur la manière de mobiliser notre peuple autour des autorités pour faire bloc face aux menaces, notamment la traversée des rebelles venus du Rwanda vers la zone de Beni-Butembo. Ce sera aussi un moment pour resserrer nos liens communautaires. »
Un programme riche et inclusif
Selon des sources associatives, plusieurs thématiques seront abordées durant ces deux jours. Le programme prévoit des panels et des discussions en groupes, impliquant une diversité d’acteurs locaux, témoins et artisans du tissu social dans la région.
Alors que les conflits armés continuent de peser sur le quotidien des populations de l’Est, l’initiative de Kyaghanda « O’bughuma bwa’ ba Yira » apparaît comme un souffle de résistance culturelle et un appel vibrant à l’unité pour bâtir la paix.
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