Nord-Kivu : La Belgique condamne l’envoi de troupes étrangères et réaffirme son soutien aux autorités congolaises

En mission dans la région de Beni, au Nord-Kivu, l’ambassadrice de Belgique en République Démocratique du Congo (RDC), Madame Roxane Bilderlig, a exprimé une position ferme contre l’intervention de troupes étrangères sur le sol congolais, soulignant la souffrance que ces ingérences provoquent au sein de la population civile.



« On ne peut pas accepter qu’un pays envoie ses troupes dans un autre pays pour faire souffrir sa population. Il n’y a pas de raison que la Belgique ne prenne pas des positions aussi claires pour un pays africain comme la RDC, à l’instar de celles que nous avons prises pour l’Ukraine,» a-t-elle déclaré au sortir d’une audience avec le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général-major Evariste Kakule Somo.

Un appui clair aux autorités légitimes

L’ambassadrice a insisté sur la reconnaissance des autorités établies démocratiquement par le peuple congolais, soulignant que sa présence à Beni constitue un acte fort de soutien. 


« Notre déplacement ici, c’est pour montrer que nous sommes du côté des autorités préétablies du Nord-Kivu. Cette population doit savoir que le Nord-Kivu, ce n’est pas seulement Goma. Le reste de la population veut qu’on s’occupe d’elle,» a-t-elle affirmé.

Trois défis majeurs identifiés dans la province

Durant son échange avec les autorités provinciales, trois piliers majeurs ont été identifiés comme prioritaires pour le relèvement de la province : l’humanitaire, les infrastructures, et la sécurité.

« Le gouverneur nous a parlé de trois piliers qui constituent des défis majeurs. Le premier est humanitaire : la guerre a engendré d’énormes souffrances, avec des déplacements massifs. Le deuxième concerne les infrastructures : l’élargissement de la piste de l’aéroport est en cours et plusieurs routes sont en reconstruction pour reconnecter la province avec le reste du pays. Enfin, le troisième pilier est la sécurité. Il s’agit de faire face à l’occupation, aux groupes armés et de renforcer le programme de désarmement, démobilisation, réinsertion communautaire et stabilisation (P-DDRCS),» a expliqué Madame Bilderlig.

La Belgique, un partenaire fidèle

Elle a également souligné la présence continue de la Belgique en RDC à travers un partenariat stratégique impliquant des ONG, des opérations bilatérales et multilatérales, ainsi que le soutien militaire à la formation de la brigade de réaction rapide congolaise.

« La Belgique est là pour accompagner la RDC et particulièrement la population du Nord-Kivu qui a déjà trop souffert, » a-t-elle conclu.

le rédaction