RDC : Jean-Paul Waitswalo dénonce l’hypocrisie des négociations et appelle à une paix sincère

Alors que les affrontements persistent dans plusieurs coins de l’Est de la RDC, les voix s’élèvent contre l’inefficacité des pourparlers de paix. Jean-Paul Waitswalo, notable du Nord-Kivu, est sorti de son silence ce lundi pour adresser un message fort aux dirigeants congolais, mettant en cause leur manque de sincérité dans les négociations.



« À quoi servent les négociations, si chacun continue de jouer à l’hypocrisie ? », s’interroge-t-il dans un message exploité  par Les Volcans News.

À travers ses mots, Jean-Paul Waitswalo exprime la colère d’un peuple meurtri, fatigué des promesses sans lendemain et des discours creux.

Dans son message poignant, il interpelle directement les dirigeants opérant dans leurs différentes zones de contrôle : 
« Le peuple n’est pas dupe. Le sang versé, les larmes séchées, les corps enterrés parlent plus fort que vos discours.»

Alors que les violences se sont récemment intensifiées à Goma, Kavumu et d’autres localités du Kivu, le notable ne cache plus son exaspération : 


« Aimons ce pays. Ayez pitié de cette population que vous sacrifiez chaque jour. Les récents affrontements montrent que les soi-disant pourparlers n’aboutissent à rien. Pendant que vous discutez, nous mourons.»

Jean-Paul Waitswalo va plus loin, dans un appel empreint d’émotion et de patriotisme : 


« On en a marre d’enterrer nos frères. On n’a plus de larmes pour pleurer. Par amour pour cette terre tricolore, ayez pitié de nous. Le rouge sur notre drapeau est déjà assez chargé de sang — n’en ajoutez plus. »

Il invite les acteurs du conflit à se retrouver, entre Congolais, pour un dialogue honnête et orienté vers l’intérêt collectif : 


« Si ce conflit est vraiment entre Congolais, alors qu’on se retrouve entre Congolais. Qu’on parle, franchement, honnêtement. Qu’on pense à l’essentiel : la paix, la vie, l’avenir de notre peuple. »

Avant de conclure par un avertissement lourd de sens : 
« L’histoire nous jugera. Le peuple vous regarde. Dieu aussi. »

cette prise de parole résonne comme un cri du cœur et une mise en garde à ceux qui, malgré les responsabilités qu’ils portent, continuent de jouer avec l’avenir du pays.


La rédaction