Face à la dégradation continue de la situation, Jean-Paul Waitswalo,   réitère : “Il est temps de mettre fin aux hostilités. De signer une paix juste et durable”

une voix s’élève avec force depuis le Nord-Kivu face à l’armente situation sécuritaire dans la partie Est de la RDC : celle de Jean-Paul Waitswalo, notable, qui adresse un appel dans message parvenu à lesvolcansnews.net, à toutes les parties prenantes du conflit dans l’Est de la République Démocratique du Congo.

Alors que les affrontements entre les forces armées congolaises et le M23 continuent de ravager les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, l’homme s’adresse directement au Gouvernement, aux rebelles, à la communauté internationale, aux ONG et à l’opinion publique, tant nationale qu’internationale.

“En tant que citoyen congolais, en tant que fils de cette terre meurtrie, je parle pour faire entendre la voix de celles et ceux qu’on n’écoute plus : la population de l’Est du Congo, sacrifiée, abandonnée, oubliée.”

Le message de Jean-Paul Waitswalo sonne comme un cri de détresse, mais aussi comme un appel à la conscience collective. Il dénonce l’échec des processus de négociation entamés à Nairobi, Luanda, et désormais à Doha, qui n’ont pour l’instant abouti à aucune amélioration tangible sur le terrain.

“Hier Nairobi, et Luanda, aujourd’hui c’est discrètement Doha. La CENCO et l’ECC sont entrées en jeu pour chercher une solution à la paix, mais jusqu’à présent, il n’y a aucune suite concrète.”

Dans un ton empreint de tristesse et de colère contenue, le notable rappelle l’impact dramatique de la guerre sur les populations civiles, évoquant des hôpitaux à l’arrêt, une économie locale effondrée, et une population livrée à elle-même.

“Les hôpitaux ne fonctionnent plus bien, le personnel de santé est en fuite. Les patients meurent en silence. Aucun couloir humanitaire sécurisé n’a été mis en place. L’aide n’arrive plus. Des enfants meurent de faim. Les banques sont fermées. L’économie locale est en ruine. Les fonctionnaires ne sont plus payés.”

Chaque mot qu’il prononce décrit une réalité glaçante : des femmes violées, des enfants enlevés, des leaders communautaires traqués, des journalistes muselés, et des civils tués dans l’indifférence générale.

“Nous n’avons pas besoin de haine, de discours envenimés. Ce que nous voulons, c’est la paix. Une paix durable, qui assure notre sécurité, qui nous permette de vivre dans la dignité et l’harmonie.”

Jean-Paul Waitswalo interpelle directement les deux belligérants :

“Nous demandons aux deux parties – le Gouvernement congolais et le M23 – d’agir maintenant. Il est temps de mettre fin aux hostilités. De signer une paix juste et durable. D’ouvrir des couloirs humanitaires. De restaurer l’unité nationale. Et de garantir justice et réparation aux victimes. Car la paix ne peut plus attendre. La justice ne peut plus être différée. La souffrance a trop duré.”

Il conclut son appel avec une solennité qui force l’écoute :

“L’histoire vous jugera. Les générations futures vous tiendront pour responsables. Faites le choix de la paix. Par amour pour notre peuple. Par respect pour la vie. Par devoir envers la nation.”

Ce n’est pas un discours d’ambition personnelle, précise-t-il, mais un cri de cœur lancé par un homme au bord de l’épuisement moral.

“Je n’écris pas ce message pour me faire un nom, mais avec un cœur profondément meurtri de voir mes sœurs et mes frères souffrir autant, sans défense, sans secours, et dans le silence du monde. Nous n’en pouvons plus. Le peuple congolais mérite de vivre en paix.”

Un appel sincère, une prière en public. Le Nord-Kivu n’attend plus des promesses : il exige des actes.

La rédaction