15 Prisonniers décédés à la prison de Bulungu : Un appel à l’aide face à une crise sanitaire

La prison territoriale de Bulungu, située dans la province du Kwilu au sud-ouest de la République Démocratique du Congo, traverse une crise sanitaire alarmante. Depuis le mois de janvier 2025, pas moins de 15 prisonniers ont perdu la vie dans cet établissement pénitentiaire, principalement en raison de la malnutrition et d’autres maladies liées aux conditions de détention. L’information a été rapportée mercredi par des sources locales lors d’un entretien avec la société civile.



« 15 prisonniers sont décédés dans la prison territoriale de Bulungu suite à la malnutrition et à diverses maladies depuis janvier 2025« , a déclaré Frank Kitapindu, président de la société civile de Bulungu.

Il a également précisé que cette situation tragique est exacerbée par une surpopulation carcérale : « Cette prison, qui a une capacité d’accueil d’une trentaine de pensionnaires, compte aujourd’hui plus de 150 prisonniers. Cette surpopulation crée un environnement extrêmement malsain, propice à la propagation de maladies et à une détérioration de la santé des détenus. »

La situation dans cette prison est devenue critique, mettant en danger la vie des prisonniers, mais aussi du personnel pénitentiaire. L’appel à l’aide lancé par les autorités locales et la société civile vise à alerter les institutions provinciales, nationales, et internationales pour qu’elles interviennent rapidement afin de venir en aide à ces détenus.

« Nous demandons aux institutions provinciales, nationales et internationales de bien vouloir venir en aide à cette prison pour améliorer les conditions de vie des détenus et éviter d’autres pertes humaines« , a ajouté Frank Kitapindu.

Les autorités locales estiment que l’intervention urgente de ces institutions pourrait permettre de réduire les risques sanitaires, notamment par l’amélioration de l’alimentation, la fourniture de médicaments et l’assainissement des locaux. Face à une telle crise, il devient impératif de prendre des mesures pour préserver la vie de ces prisonniers qui, en raison de la surpopulation et de l’insuffisance des moyens, sont laissés dans une situation de vulnérabilité extrême.

En attendant une réaction des autorités compétentes, la société civile et les proches des détenus continuent de lancer des appels désespérés pour que des solutions immédiates soient apportées à la prison de Bulungu.

La rédaction