La coalition politique Lamuka s’est dite profondément choquée, ce dimanche 6 avril, par l’absence de plan de contingence et de mesures préventives pour faire face aux dégâts causés par les récentes inondations à Kinshasa. Selon la plateforme, l’absence de réactivité des autorités face à cette catastrophe est incompréhensible.
En effet, les graves inondations, qui ont défiguré la capitale congolaise durant les journées de vendredi 4 et samedi 5 avril, ont laissé plusieurs quartiers sous les eaux. Des centaines de maisons, principalement dans l’est de Kinshasa, ont été submergées, notamment dans la commune de Ndanu, où la rivière Ndjili est sortie de son lit.
“Il est anormal que 24 heures après la dernière pluie diluvienne qui a mis la ville de Kinshasa en chaos, rien ne soit fait pour reloger la population sinistrée”, a déclaré Prince Epenge, porte-parole de Lamuka.
Il estime qu’il est impératif que des actions concrètes soient prises pour secourir les victimes et éviter de telles tragédies à l’avenir.
Selon des sources locales, plus de 600 maisons ont été englouties par les eaux, et plusieurs familles ont dû passer la nuit à la belle étoile, sur les toits de leurs maisons. La situation reste chaotique, et des scènes de désespoir sont rapportées.
Prince Epenge a martelé : “Même si c’est une catastrophe naturelle, quand il y a un plan de contingence, quand il y a une bonne planification et une bonne anticipation, on peut sauver des vies.”
Cette déclaration met en lumière l’absence de prévoyance et de mesures urgentes par le gouvernement pour protéger la population.
La coalition Lamuka appelle donc les autorités à prendre des mesures immédiates, incluant l’envoi d’un hélicoptère militaire pour un état des lieux complet, ainsi que l’envoi de canots gonflables pour évacuer les personnes vulnérables bloquées par les eaux. Le parti insiste également sur la nécessité de construire des infrastructures pour prévenir de telles catastrophes à l’avenir, comme le rappelle la promesse de Félix Tshisekedi faite en 2019 concernant la construction d’une digue dans le quartier Ndanu.
“La population est là, depuis 48 heures, elle ne peut pas sortir. Pire, aucune aide de l’État”, a conclu Prince Epenge, fustigeant l’inaction du gouvernement face à cette situation dramatique.
la redaction
