Engrenage mortel à Goma et Nyiragongo : deuxième nuit d’horreur

Au lendemain de la tuerie d’une dizaine de personnes à Goma et en territoire de Nyiragongo, ces deux entités ont encore été secouées par de nouveaux actes de violence dans la nuit de samedi à ce dimanche 6 avril.



Les habitants des deux entités voisines ont vécu une nuit d’angoisse et de terreur, marquée par des meurtres, des blessures et des scènes de pillages.

Dans le territoire de Nyiragongo, la situation est particulièrement inquiétante. Une femme a été tuée à Rusayo, une localité déjà endeuillée.Un homme a également été abattu par balle après plusieurs tentatives infructueuses pour le sauver dans une structure sanitaire locale. L’insecurité a coûté la vie à une famille entière, un père, une mère et leurs enfants, dans un acte d’une cruauté inouïe la nuit précédente. 

Du côté de Goma, le chaos n’a pas tardé à frapper. En l’espace d’une heure de cette même de samedi à ce dimanche , deux conducteurs de motos, appelés communément « motards », ont été tués dans des circonstances similaires.

Le premier à l’Institut Ndosho, et le second à Hoping, tous deux dans le quartier de Ndosho, en commune de Karisimbi. Les assaillants ont emporté leurs engins.

Par ailleurs, des scènes de cambriolages ont été signalées dans plusieurs quartiers de Goma, notamment à Kyeshero. De nombreux habitants ont fait état de violences et de pillages, ajoutant à la peur générale qui règne dans la ville. Plusieurs blessés ont également été recensés cette nuit-là, un triste reflet de la montée de l’insécurité.

La responsabilité des crimes commis dans ces deux territoires est imputée au groupe rebelle M23-AFC, qui contrôle la ville de Goma et ses alentours. Le gouvernement de Kinshasa a, dans un rapport récent, accusé ces rebelles d’être à l’origine de nombreuses exactions, dont des meurtres, des pillages et des violations des droits de l’homme dans les zones sous leur contrôle. Le rapport indique que les civils sont les principales victimes de ces actes barbares, exacerbant ainsi le climat de peur et d’insécurité dans la région.

Alors que les habitants de Goma et Nyiragongo pleurent leurs morts et vivent dans la terreur, la communauté internationale appelle à une intervention rapide pour mettre fin à cette spirale de violence, qui menace de faire basculer toute la région dans un chaos irréversible.

Le témoignage d’un habitant de Goma résume la situation : « Chaque nuit, nous vivons dans la peur. Nous ne savons plus où nous réfugier, ni en qui nous pouvons avoir confiance. La violence semble ne jamais s’arrêter, et nos vies sont suspendues à un fil fragile. »

Ces paroles illustrent parfaitement la gravité de la crise à Goma et Nyiragongo, où l’avenir reste incertain pour des milliers de civils pris au piège d’un conflit sans fin.


La rédaction