Un conflit familial a éclaté après le décès de Monsieur Bahati Kazire, survenu ce mardi au quartier Ndosho à l’ouest de la ville de Goma.
En effet, l’homme, âgé de 45 ans, a succombé après avoir lutté pendant environ 13 mois contre une longue maladie. Toutefois, c’est le refus de sa belle-famille d’enterrer le défunt avant le règlement de la dot qui a fait l’objet de tensions.
Le couple formé par Bahati Kazire et sa femme est ensemble depuis 2010. Au fil des années, malgré leurs multiples tentatives pour organiser leur mariage, les fonds destinés à la dot ont toujours été utilisés pour d’autres charges, repoussant ainsi à chaque fois la conclusion du mariage traditionnel. Cette situation a provoqué un profond mécontentement au sein de la belle famille du défunt.
« Ils ont promis à ma fille de régulariser la situation, mais ils n’ont jamais tenu parole« , a déclaré un membre de la belle-famille.
La veille de l’enterrement, la famille de la femme du défunt a affirmé son intention de ne pas permettre à l’homme d’être enterré tant que la dot n’aurait pas été versée.
« Nous avons assisté à une scène choquante où la femme a dû s’imposer, refusant toute cérémonie funéraire avant que l’accord ne soit respecté. C’était un véritable combat, une situation à la fois émouvante et incompréhensible pour ceux qui sont venus compatir, » a souligné un proche de la famille.
Malgré ces tensions, à la dernière minute, un compromis a été trouvé.
« Les deux familles se sont finalement mises d’accord pour permettre l’enterrement, mais les négociations sur le paiement de la dot se poursuivront », a précisé un témoin présent lors des pourparlers.
La question des traditions et des engagements familiaux dans les mariages coutumiers en République Démocratique du Congo, reste un sujet sensible qui continue de diviser de nombreuses familles. Dans ce cas précis, la tragédie du décès s’est doublée d’une lutte pour honorer des promesses qui n’ont pas été tenues de part et d’autre.
La rédaction