La Commission interinstitutionnelle d’aide aux victimes et d’appui aux réformes (CIA-VAR), en collaboration avec le Fonds national de réparation des victimes (FONAREV), a lancé ce lundi 31 mars une table ronde pour aborder deux axes principaux : l’appropriation du concept de “Génocost” par les Congolais, en lien avec les mobilisations nationales, ainsi que la reconnaissance internationale du génocide congolais.
À cette occasion, la Ministre des Droits Humains, Maître Chantal Chambu Mwavita, a insisté sur l’importance de la justice. Selon elle, le monde entier devrait être clair face aux massacres perpétrés par les ennemis de la paix dans l’Est de la RDC.
« Nous ne voulons pas de charité, nous voulons la justice. Nous ne demandons pas au monde de nous plaindre. Nous demandons la vérité. Et nous appelons chacun ici à choisir son camp. Parce qu’il n’est plus possible d’être neutre », a déclaré Me Chantal Chambu.
Pour la Ministre des Droits Humains, il est temps pour les filles et fils du Congo de s’unir afin d’œuvrer pour la patrie.
« Être neutre aujourd’hui, c’est être complice. C’est être du côté de ceux qui tuent, qui violent, qui pillent et qui démantèlent. Je m’adresse aux consciences, à celles des États, à celles des peuples, à celles des journalistes, des intellectuels, des défenseurs des droits humains. S’il vous reste un peu d’humanité, écoutez-nous, agissez », a-t-elle ajouté.
Cette table ronde, ouverte ce lundi par le président de la République, Félix Tshisekedi, se clôturera le 3 avril prochain.
Il est donc crucial d’œuvrer pour la reconnaissance des victimes sur le plan national et de mobiliser la jeunesse autour de l’histoire réelle des conflits que traverse la République Démocratique du Congo. Cette table ronde intervient dans un contexte déjà marqué par la guerre d’agression rwandaise dans l’Est de la RDC, via la rébellion du M23. Depuis trois décennies, cette situation a causé la mort de milliers de Congolais sans aucune reconnaissance au niveau mondial.
Jackson Maliyabwana









