Goma : des corps en treillis militaires découverts, des blessés et des disparus ce 24 mars 2025



Le lundi 24 mars, la ville de Goma, située au nord de la République Démocratique du Congo, a fait état de la découverte de trois corps sans vie vêtus de treillis militaires.

Ces corps ont été retrouvés précisément à Katindo 2, dans la commune de Karisimbi. Parmi les victimes, deux portaient des tenues anciennes de la Garde républicaine de la RDC, mais des doutes subsistent quant à leur appartenance à l’armée.



Selon des analystes locaux, il est possible que ces hommes aient été tués ailleurs avant que leurs corps ne soient transportés à Goma et habillés de ces uniformes militaires dans le but de dissimuler les véritables circonstances de leur mort.

« Il est probable que ces personnes aient été exécutées ailleurs et que leurs corps aient été déplacés pour créer une fausse piste », a déclaré un analyste de sécurité local.

À peine deux jours avant la découverte des corps à Katindo 2, un jeune homme, signalé comme disparu, a également été retrouvé mort et habillé en tenue militaire. Voilà des questions sur la montée en flèche des disparitions dans la ville.

La situation semble se détériorer avec le temps. La semaine dernière, une dizaine de personnes ont été tuées à Goma, tandis que la nuit de dimanche à lundi, cinq autres ont été blessées par balle dans divers quartiers tels que Kyeshero, Katoyi et Ndosho et sont actuellement pris en charge dans les structures de santé locales.

L’arrivée du groupe armé M23-AFC à Goma en janvier dernier, loin de calmer la situation, semble avoir exacerbé la violence dans la ville.

Les disparitions et les actes de criminalité sont désormais fréquents, mais aucune mesure concrète n’a encore été prise pour endiguer cette vague de violences qui continue de déstabiliser la région.

« Nous sommes en proie à une insécurité grandissante, et il n’y a aucun signe que la situation se calme », a déploré un résident de Goma.

Face à cette situation de plus en plus chaotique, la population de Goma est appelée à plus de prudence.

La rédaction