Kisangani, ville stratégique située au cœur de la République Démocratique du Congo (RDC), fait face à une menace croissante liée à l’avancée du groupe armé du Mouvement du 23 mars (M23).
Cette coalition militaire, bien connue pour ses opérations militaires dans l’est du pays, semble désormais viser la ville de Kisangani, inquiétant la population locale et les autorités provinciales.
vendredi 21 mars, le Gouverneur de la province de la Tshopo, Lendongolia, a voulu rassurer les citoyens en déclarant : « Tout est sous contrôle. »
Lors d’un jogging symbolique organisé dans les rues de Kisangani en présence du Président de l’Assemblée provinciale, Mateus Kanga, et du ministre provincial du Budget, il a souligné l’engagement des autorités locales à protéger la ville.
Cette initiative a également réuni des étudiants paramilitaires, qui ont, après une sensibilisation, accepté de rallier les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) pour défendre leur ville contre toute forme d’agression.
Mateus Kanga, pour sa part, a souligné l’importance de l’unité face à la menace.
« Nous ne céderons jamais, Kisangani restera intacte et résiliente contre toute tentative d’agression, » a-t-il déclaré.
Le M23, bien connu pour ses opérations militaires dans l’est de la RDC, a intensifié ses actions ces dernières semaines, ce qui a suscité une grande inquiétude à Kisangani, située à plusieurs centaines de kilomètres des zones de conflit.
Bien que la ville ne soit pas encore directement menacée, les autorités locales redoutent une expansion de ce groupe armé vers des régions plus éloignées, créant ainsi un sentiment de peur parmi la population.
« Le M23 n’est pas un phénomène isolé, » a averti un expert en sécurité régionale.
« Son influence pourrait s’étendre plus loin, menaçant ainsi la stabilité de Kisangani et de la province dans son ensemble. »
Les habitants de Kisangani se souviennent des violentes vagues de déplacements massifs et des affrontements qui ont marqué l’est du pays. Les images des réfugiés fuyant les zones de conflit restent ancrées dans les mémoires, et la crainte d’une nouvelle crise humanitaire pèse lourdement sur les esprits.
Face à cette situation incertaine, le gouverneur Lendongolia a insisté sur la mobilisation des forces locales, notamment les étudiants paramilitaires, pour contrer toute attaque potentielle. Ces jeunes, formés pour défendre leur ville, ont promis de soutenir les FARDC dans leur mission de protection de la population.
Dans cette dynamique, l’appel à la solidarité s’est intensifié. « Kisangani ne cédera jamais, » ont martelé plusieurs leaders communautaires présents à l’événement.
La rédaction