Dans un communiqué publié ce samedi, l’Alliance Fleuve Congo, coalisée avec le mouvement du 23 mars (M23-AFC), a annoncé son retrait du centre de Walikale, une ville située dans la province du Nord-Kivu, qu’ils occupaient depuis le mardi précédent. Le communiqué précise que ce retrait a été décidé dans le but de créer des conditions propices aux initiatives de paix et à un dialogue politique visant à traiter les causes profondes du conflit dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).
« Dans le souci de favoriser des conditions propices aux initiatives de paix et à un dialogue politique traitant des causes profondes du conflit dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) décide de repositionner ses forces de la ville de Walikale et de ses environs, conformément au cessez-le-feu unilatéral déclaré le 22 février 2025 », peut-on lire dans le communiqué du M23.
Cependant, cette annonce a été rapidement contestée par la société civile locale, qui a exprimé de sérieux doutes sur la véracité de cette information. Un acteur de la société civile, interrogé par lesvolcansnews.net, a qualifié cette déclaration de « stratégie de diversion ».
Selon lui, le retrait annoncé par le M23 n’est qu’une ruse pour tromper la vigilance de la population.
« C’est une stratégie pour tromper la vigilance de la population. Leurs avions sont descendus aujourd’hui à Walikale. Nous avons leur manœuvre. Ils veulent aller où ? C’est faux », a-t-il déclaré.
Dans un autre développement, le M23 a également annoncé le report de la visite d’une haute délégation des Nations Unies à Goma, la capitale du Nord-Kivu, qui reste sous leur occupation. Cette décision a suscité de vives réactions et de nombreuses interrogations sur les véritables intentions du groupe armé dans la région.
Le contexte à Walikale et dans le Nord-Kivu reste tendu, avec des accusations de manipulations politiques et militaires, et la société civile appelle à plus de vigilance face aux mouvements du M23.
La rédaction
