RDC : Quand la politique divise, la jeunesse non politisée devient le rempart contre la guerre

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Alors que la guerre d’agression, alimentée par des tensions avec le Rwanda et des dynamiques intemes, continue d’ensanglanter la République Démocratique du Congo (RDC), un mouvement de la société civile, le mouvement populaire EN ACTION, lance un cri de ralliement avec comme objectif de mobiliser et engager dans I’action une jeunesse non politisée, souvent la première victime du chaos, pour contrer les stratégies de division orchestrées par les ennemis du pays, qu’ils soient à l’extérieur ou à l’intérieur.


« Nos ennemis ont bien compris une chose : notre force, c’est quand on parle d’une seule voix. lls savent que les armes ne suffisent pas à nous briser. Alors, ils sèment la zizanie entre nous », déclare Hussein Twaibu, un des responsables du mouvement populaire EN ACTION !, lors d’une conférence à Kinshasa.

« lls exploitent nos divisions : politiciens qui se chamaillent, tribalisme qui ronge, haine relayée sur les réseaux sociaux. Et jusqu’ici, ils gagnent du terrain », assène-t-il, le ton grave.


Dans ce conflit qui s’éternise, la jeunesse paie le prix fort. Selon l’UNICEF, près de 70 % des Congolais ont moins de 24 ans, selon les estimations, et ce sont eux qui grandissent dans l’ombre des massacres, des déplacements forcés et des promesses trahies. Pourtant, le mouvement populaire EN ACTION voit dans cette génération un espoir brut, loin des calculs politiciens.

« Ce sont les plus grands perdants de cette guerre, mais aussi notre arme secrète si on leur donne les moyens de se battre autrement », explique Hussein Twaibu.


Pour le mouvement, les ennemis – qu’il s’agisse de groupes armés soutenus par des voisins comme le Rwanda ou de relais internes corrompus misent sur des techniques bien rodées: désinformation, amplification des rivalités ethniques et campagnes de haine, ou encore l’exploitation des frustrations via des campagnes ciblées sur TikTok, WhatsApp, et Facebook.

« lls savent que nos jeunes sont connectés, alors ils les bombardent de mensonges pour les dresser contre leurs propres frères. lls parient sur notre chaos interne pour nous affaiblir », déplore le mouvement.

Au-delà des dénonciations, une contre-attaque


Le mouvement populaire EN ACTION propose une contre-attaque à travers la mobilisation d’une jeunesse non politisée sur des fronts inédits : ceux des médias et du cyberespace.

« La guerre ne se gagne pas seulement dans les collines de l’Est ou dans des forums diplomatiques. Elle se joue dans les esprits, sur les écrans, dans chaque discussion », martèle-t-il, « On a trop Iongtemps sous-estimé ces armes-là. Maintenant, on passe à l’action. »


Avec plus de la moitié des utilisateurs congolais de réseaux sociaux issus de la tranche jeune, le mouvement populaire EN ACTION y voit une opportunité. Prochainement, des activités communautaires et une campagne de recrutement formeront une « Unité des volontaires du front médiatique et cybernétique ».

Ces jeunes, équipés pour contrer la désinformation et amplifier les efforts patriotiques, porteront la voix de la RDC au-delà des frontières.

« Préparés, ils seront une force que personne ne pourra arrêter », promet le mouvement.


Selon les responsables du mouvement, ateliers communautaires et formations sont au programme pour transformer cette énergie brute en résistance concrète.

Loin des querelles politiciennes, près du peuple


Là où les politiciens s’enlisent dans des querelles stériles – entre accusations mutuelles et alliances opportunistes -, le mouvement populaire EN ACTION préfère s’adresser directement aux citoyens.

« Cette guerre n’est pas celle des politiciens, c’est celle des Congolais. Nous ne sommes ni pouvoir, ni opposition. Nous sommes le peuple qui dit stop », tranche le mouvement populaire EN ACTION

Ce positionnement résonne dans un pays où les ingérences, notamment rwandaises, et les trahisons internes alimentent le conflit. Des groupes armés aux ordres de puissances voisines aux élites locales soupçonnées de jouer double jeu, les techniques de déstabilisation sont multiples. le mouvement populaire EN ACTION veut y répondre par une mobilisation qui transcende les clivages, portée par ceux qui ont le plus à perdre :les jeunes.


Victimes hier, ils pourraient devenir les artisans d’une paix retrouvée. Reste à transformer cet appel en actes, dans un pays qui n’attend plus que des résultats.

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